Poney flottant: Coma augmenté
de Isabelle Wéry

critiqué par Pacmann, le 5 octobre 2019
(Tamise - 59 ans)


La note:  étoiles
Un (petit) cheval de bataille
Sweetie Horn, autrice à succès, plongée dans une forme de coma est incapable de communiquer avec le monde extérieur, tout en reprenant conscience. Elle entreprend alors d'écrire à 70 ans, un récit mental de ses années d’enfance. De manière anecdotique, cela implique qu’on est a priori plongé dans une période future.
Conçue avant mariage, elle vécut au Pays de Galles dans la ferme familiale avec une forte présence des grands-parents. Sa mère est oncologue et son père bien que peu évoqué dans le récit est censé être fermier. Son grand-père lui promet de lui acheter un cheval lorsqu’elle aura 12 ans.

Malheur lorsque ses aïeux meurent avant l’heure ; la promesse risque de ne plus être tenue. En plus, voilà que son corps décide de ne plus grandir, voire se rétrécit à 1 mètre 49, taille limite sous laquelle un cheval n’est qu’un poney. On la surnommera donc « Poney », à son grand dam.

Elle fomente sa revanche... « Poney flottant » est donc une sorte de conte initiatique sans chapitre, un roman frais et captivant à l'image de l’héroïne.

Cependant, si certains y verront une écriture audacieuse, cassant les carcans de la syntaxe, de l’orthographe et de la belle écriture francophone, d’autres pourraient s’offusquer d’un style non homogène, parfois trop oral, teinté de pornographie et qui semble manquer de rigueur.

Cela risque fortement de ne pas passer la rampe des jurys des prix littéraires qui n’oseront probablement pas consacrer une telle écriture chaotique, bourrée de néologismes et d’anglicismes mais qui n’empêchera pas un public avide de découvertes de se délecter d’un tel roman atypique.