Cartes postales de Grèce
de Victoria Hislop

critiqué par Ardeo, le 1 septembre 2019
(Flémalle - 76 ans)


La note:  étoiles
Pauvre et belle Grèce
J’avais déjà lu « L’île des oubliés » de la même auteure et j’en avais gardé un bon souvenir.

Ce roman-ci a failli me déplaire à cause de son côté un peu artificiel puis trop systématique dans sa forme. La narratrice nous fait d’abord part d’un fait qui va orienter tout le roman : elle reçoit dans sa boîte aux lettres des cartes postales en provenance de Grèce alors que visiblement elles ne lui sont pas destinées puis elle entre en possession d’un carnet du même expéditeur. Ce carnet renferme les réflexions mais surtout les anecdotes sous forme d’histoires, d’historiettes (de nouvelles) qui lui donnent vraiment envie de rejoindre la Grèce. Elle fait ses bagages et suit l’itinéraire tracé dans le carnet.

C’est alors que systématiquement, l’auteur du carnet explique son propre voyage à travers la Grèce -îles et continent- du sud au nord et d’est en ouest. Il en découle ces petites « nouvelles » agrémentées d’aventures et d’histoires. Petite réticence de ma part qui aurait aimé un récit plus condensé, plus linéaire.

Mais, petit à petit, le voyage devient intéressant. Les aventures dans diverses villes ou lieux de Grèce sont accompagnées de photos très esthétiques et des reproductions des fameuses cartes postales (authentiques je suppose). Les histoires se nourrissent de la passion de l’auteur pour une femme mais aussi de sa passion pour la Grèce, les mythes antiques, les superstitions, son rapport à la religion, son rapport à la situation catastrophique de la Grèce d’aujourd’hui et les réactions des gens qu’il rencontre. Cela devient très intéressant même si cela fait toujours un peu « melting-pot » et on se prend à aimer ces lieux prestigieux -au point de vue historique ou pas- ces gens … et ce roman.