Father Brown Stories
de Gilbert Keith Chesterton

critiqué par ALF, le 24 juin 2004
(Ondres (40) - 43 ans)


La note:  étoiles
Elémentaire mon cher curé !
Pour le prix d’un seul, voilà réunis en fait deux ouvrages bien distincts, à savoir L’Innocence du Père Brown (sept histoires), et La Sagesse du Père Brown (quatre histoires). L’écrivain anglais Chesterton, également réputé pour ses chroniques journalistiques acides et son humour décalé, nous plonge avec plaisir dans les tribulations quotidiennes d’un curé débonnaire, bon vivant, bien connu dans sa petite paroisse de l’Essex pour son amour des mystères en tous genres. On retrouve également les diverses caractéristiques qui ont si souvent fait le succès des nombreux classiques du genre : des intrigues criminelles rondement ficelées, des coupables impossibles à soupçonner jusqu’au dénouement final, des détails comme s’il en pleuvait, ainsi qu’un raisonnement implacable tant par sa logique que par son apparente facilité. Si Gilbert Chesterton ne s’est certes pas imposé comme un auteur majeur de la littérature policière internationale, sa notoriété outre-Manche demeure encore à l’heure actuelle aussi importante que celle reçue par Arthur Conan Doyle voire même Agatha Christie. La principale force et originalité de ce volume réside à n’en pas douter dans la touche d’humour apportée par le personnage central, un homme d’église aux antipodes des stéréotypes de la profession, dont la bonhomie et la silhouette rondouillarde séduiront rapidement les inconditionnels du genre. Alors oui, vous serez implacablement déçus si vous pensez trouver une once de profondeur et / ou de philosophie ici, mais les moins tatillons se plongeront avec passion dans un recueil qui possède le mérite de tenir le lecteur en haleine, et ce jusqu’à la toute dernière page.

(P.S. Le livre qui figure ici s’avère être en anglais, Amazon ne proposant hélas pas de traduction dans la Langue de Molière. Celle-ci existe pourtant, alors si vous tombez dessus…)