Ne pars pas avant moi
de Jean-Marie Rouart

critiqué par Veneziano, le 15 juin 2019
(Paris - 46 ans)


La note:  étoiles
Amour défunte et amitié tenace
Jean-Marie Rouart fait part de ses mésaventures sentimentales avec Solange et de son amitié forte avec Jean d'Ormesson. La passion fougueuse avec l'une est rapidement freinée, pour connaître des dents de scie, du fait de l'adultère de cette dernière, occasionnelle puis répétée, avec une capacité d'aveu variable en fonction du temps. Elle finit par se marier à un reste aristocrate, là où les origines bourgeoises de sa famille connaissent des revers de fortune. Fortement déconcerté par ce naufrage personnel, il est consolé par l'amitié tenace du brillant et un tantinet cabot Jean d'Ormesson et son entourage à l'Académie française, où il a réussi à se faire élire.
Cette autobiographie romancée alterne les thèmes par chapitres. Si elle semble a priori décousue, c'est pour faire comprendre les aléas de la vie qui apparaissent de manière brutale, par cycles fortement marqués. Il alterne ainsi entre haute considération personnelle et doutes sévères sur sa personne. Le style est assez simple, le ton enjoué et fougueux, l'ensemble intriguant et intéressant.