La Galerie des maris disparus
de Natasha Solomons

critiqué par Ludmilla, le 3 juin 2019
(Chaville - 68 ans)


La note:  étoiles
Une femme qui choisit d'être elle-même
Le mari de Juliet Montague a disparu, emportant avec lui le seul objet de valeur qu'elle possède : un tableau qu'un artiste avait peint d'elle alors qu'elle était enfant. Juliet, n’étant ni veuve ni divorcée, n’a pas le droit de refaire sa vie d’après les règles de sa communauté juive.

Un an après la disparition de Georges, en 1958, pour son trentième anniversaire, Juliet va s’offrir un portrait à son effigie.
Passionnée de peinture, elle finira par quitter son travail dans l’entreprise familiale de lunetterie pour ouvrir une galerie.

Une construction originale, chaque chapitre correspondant à un portrait de Juliet.

Un excellent moment de lecture !


« Selon la loi juive, seuls les hommes peuvent divorcer d'avec leur femme. Jusqu'à ce que votre mari réapparaisse, meure ou divorce, vous êtes coincée. Vous êtes à la fois mariée et non mariée. »

« On aurait dit que l’artiste avait capté des poignées de lumière matinale et les avait répandues sur la toile. Comment était-il parvenu à les y fixer ? »

« Peu m'importe la mode dans les arts car, à vrai dire, j'ignore ce qui est tendance ou ce qui ne l'est pas. Je choisis une oeuvre par rapport au frisson qu'elle me donne. Les tableaux réunis ici ont eu cet effet sur moi. J'espère qu'ils provoqueront aussi en vous l'impression que quelque chose remue votre âme. »