Le plus petit zoo du monde
de Thomas Gunzig

critiqué par Merlin, le 19 juin 2004
(Bruxelles - 59 ans)


La note:  étoiles
Ne le crucifiez pas !
Gunzig a 33 ans ! L'âge où les stars du ballon rond ou de la pédale s'apprêtent à prendre leur retraite, où les gymnastes et patineuses rabâchent déjà leur souvenirs d'anciennes gloires, où les messies finissent en croix (et de leur plein gré) à Pâques... Heureusement, pour les écrivains talentueux, 33 ans est un bel âge, qui nous laisse à penser que, pourvu qu'il ait une hygiène de vie meilleure que ses personnages, il peut encore nous enchanter pendant 50 ans, au bas mot.
Gunzig revient donc à ses premières amours : les nouvelles. Et pour le plus grand plaisir de ses fans ! Flirtant toujours avec un certain surréalisme bien belge, il signe ici quelques nouvelles (qui ne le sont pas toutes d'ailleurs) de la meilleure vaine. C'est souvent sombre, désabusé parfois, mais surtout toujours drôle, de cet humour grinçant qui le caractérise... Un bon cru donc que ce "zoo" décapant.
Réalité ou fiction? 7 étoiles

L'auteur a su mélanger ironie et humour noir. Le titre nous donne envie d'en connaître le sens : cet intitulé renferme un second degré. En effet, Thomas Gunzig est connu pour sa fantaisie. J'ai apprécié cette fusion entre fiction et réalité. L'histoire est plutôt accrocheuse car l'ironie et le second degré sont présents, tout n'est pas explicite, on peut donc avancer que le suspense est bien présent. J'ai pris plaisir à analyser les scènes complexes. L'écrivain ne se censure pas et ne se prive de rien, ce qui permet d'obtenir des textes sans trop de circonlocutions.

Les héros de ce roman sont extrêmement intrigants, je ne me suis pas attaché aux personnages car ils sont décrits de manière trop vulgaire. Le monde est vu d'une façon, d'un point de vue si mauvais qu'il nous démoralise, heureusement que l'humour est présent.

Peut-on dire qu'une suite logique existe dans ce monde irréel où l'humain n'est plus l'Homme si fier et intelligent qui se vante de sa supériorité morale et physique?
Je trouve cela dommage que les illustrations ne soient pas présentes, le roman serait plus accrocheur.

LeLecteurAnonyme - - 26 ans - 18 novembre 2013


Le titre est trompeur! 7 étoiles

Attirée par le titre du livre, je me suis rendu compte après l'avoir lu que le contenu m'avait déçue. Aucun rapport ne liait le titre et l'histoire.
Ensuite, la structure de l'ouvrage ne m'a pas beaucoup plu. Il est composé de plusieurs parties comportant chacune un titre. Celui-ci était le nom d'un animal sans importance puisque le contenu n'en décrivait aucun. Dans tous les récits, on rencontrait des personnages divers dans des contextes différents. L'intrigue commençait par une histoire et ne suivait pas de logique, on changeait à chaque fois de contexte. La fin est trop banale, sans action mais avec beaucoup de descriptions qui ne nous intéressaient pas.
Enfin, le roman était facile à lire, compréhensible mais composé de vocabulaire osé! Tous les personnages parlaient mal et utilisaient des injures à chaque fois qu'ils s'énervaient.

RedBow - - 28 ans - 18 novembre 2013


Le plus petit zoo du monde 7 étoiles

Le vocabulaire employé dans ce livre est aisé. Je préfère les romans où les mots utilisés ne sont pas trop compliqués.
Ici, la grammaire est compréhensible. Il s'agit de mots de la vie courante et je n'ai pas eu besoin de consulter un dictionnaire toutes les deux minutes.

Cependant, le fil conducteur n'est pas assez clair car le roman est divisé en chapitres qui ne sont pas directement reliés entre eux.
Le contexte d'une partie à l'autre est si difficile à comprendre qu'il n'est pas aisé pour le lecteur de comprendre la suite.
Cela a pour conséquences de se perdre quelquefois pendant la lecture.

L'ouvrage n'est pas un réservoir de belles phrases car le vocabulaire est assez simple. Il est dommage que quelques répliques cultes manquent, ce serait un 'plus' pour ce livre.

Soufiane - - 29 ans - 18 novembre 2013


Attention, 7 étoiles

ce livre mord tel une bête sauvage enragée. L'humour est décapant, caustique, loufoque. Les personnages noirs, gris, pervers, déconnecter du monde réel.
L'auteur nous décrit une véritable ménagerie, nous plonge dans la tête de ces personnages souvent caricaturaux pour au final arriver à nous faire rire.
Et oui, ce livre est un condensé de plaisir, il vous mettra mal à l'aise par les persions qu'il décrit et vous fera rire par les innombrables contradictions, clichés et décalages présent.

Pour illustrer mes propos, je ne résiste pas à vous présenter un des personnages : "Le vieil homme Araignée Coprophage, père supérieur de la triade de la Mer Agités, sous la protection du frelon".
Le ton est donné.

Alexandre - - 43 ans - 9 décembre 2005