Voici des mots-clefs qui posent le cadre !
J'ai beaucoup aimé ce roman dans sa première partie qui fait bien les deux-tiers du livre. Donc au départ, tout se passe dans un troquet parisien, un bistrot de quartier tenu par Fatou, Africaine et maman de Félix. Pas un café clinquant mais un petit coin de Paris simple, sans fioritures mais chaleureux avec des clients pittoresques et attachants comme la transsexuelle Simone, Mademoiselle Tran et son chien Monsieur. D'autres personnages hauts en couleurs apparaissent aussi, ainsi Samba, le faux oncle d'Emile. Une certaine joie de vivre malgré le peu de moyens, une certaine chaleur humaine.
La maladie de Fatou va conduire Emile et le Saint-Esprit (si, si) à accompagner Fatou au Sénégal. Et là, mon intérêt pour ce livre disparait rapidement quand il est question de totem, esprit, énergie. Je suis alors hermétique comme la fois où j'ai entendu une énergéticienne me parler d'esprits, fantômes, des âmes des morts. Tout cela s'apparente à de l'animisme mais est à l'heure actuelle largement repris et exploité en Europe, un sujet loin de toute rationalité et là, je bloque.
J'ai eu l'impression que l'auteur adhérait à cette croyance mais j'ai lu ensuite que ce livre s'inscrivait dans une série de livres sur les religions, c'est écrit dans la postface (pourquoi n'est-ce pas en préface?).
En résumé, un petit livre agréable à lire, gentillet (oh, le vilain mot), bien écrit , tendre et optimiste mais dont je n'ai pas du tout apprécié le thème plutôt développé vers la fin.
Odile93 - Epinay sur Seine - 71 ans - 21 novembre 2020 |