La Colombie
de Jean-Michel Blanquer

critiqué par Veneziano, le 17 mars 2019
(Paris - 46 ans)


La note:  étoiles
L'histoire d'une société complexe
La Colombie, découverte en-même tant que son continent, porte le nom du navigateur qui l'a découvert. Colonie espagnole, elle est tentée par le bolivarisme et la guerre pour l'indépendance, qu'elle obtient au cours du XIXème siècle. Nouvel Etat, elle doit choisir entre centralisme et décentralisation, libéralisme et conservatisme après l'étape de la Violencia, régime autoritaire militarisme. Elle finit par opter pour l'Etat unitaire et un système d'alternance stricte, dit de Front National, entre les deux partis de la coalition majoritaire, libéral et conservateur.
Puis vient le moment de gérer une autre étape sanglante du pays, dénommé le Jaguar, la lutte contre le terrorisme révolutionnaire des FARC, aboutissant à un traité de paix arraché aux forceps par le président libéral Uribe, par un interventionnisme militaire. La concorde restant fragile, l'économie nationale s'envole néanmoins, grâce aux systèmes de coopération internationale et au libre échange avec l'Occident.

Ce petit ouvrage reste pédagogique et clair, ce qui se comprend de la part d'un ministre de l'Education nationale, de surcroît qui a résidé dans le pays. Ce livre reste essentiellement historique. Cela surprend mais se comprend, pour rendre plus intelligible les évolutions complexes en matière économique et sociale d'un pays plus sophistiqué qu'il n'y paraît. Les trois premiers chapitres s'avèrent donc historiques, le dernier économique. Bien conçu, mené par un style clair, ce livre apparaît vivant et intéressant.