Le syndrome du papillon
de Maxence Fermine

critiqué par Pacmann, le 26 février 2019
(Tamise - 59 ans)


La note:  étoiles
Un nouveau « Que sais-je ? » sur les syndromes
Le jeune Hugo est envoyé dans un hôpital psychiatrique au motif qu’il a feint de sauter du troisième étage de sa salle de classe. Certes il n’est pas l’élève le plus discipliné du monde, mais par sa radicalité ce point de départ n’apparaît déjà pas très crédible.

Le psy lui diagnostique le syndrome du papillon, soit un affect qui empêche de choisir et qui conduit à une forme d’inadaptation sociale. On ne voit pas non plus le rapport avec d’éventuels instincts suicidaires.

Au cours de son séjour dans cette institution, il va entretenir une relation sentimentale avec Morgane, une jeune fille sublime aux cheveux rouges et aux yeux verts. Cultivée et intelligente, elle souffre pourtant d’une forme d’autisme (le syndrome d’Asperger).

C’est cette romance qui va être décrite tout au long du livre mais sans qu’il y ait réellement un scénario construit. Des platitudes, des mièvreries et les clichés habituels s’accumulent sans fait marquant venant ponctuer la trame du récit.

Cet auteur qui s’est pourtant montré capable de commettre des romans sublimes serait-il en manque d’inspiration ? Même en considérant qu’il s’agit d’un ouvrage visant un public spécifique, on n’est pas pour autant obligé de le dégoûter du plaisir de lire dès le plus jeune âge .

Un point positif ? Peut-être la couverture du livre racoleuse mais qui ne permet même plus de se faire une idée personnelle de ce à quoi ressemble Morgane.