Les douceurs provinciales
de Charles Exbrayat

critiqué par CC.RIDER, le 21 janvier 2019
( - 66 ans)


La note:  étoiles
Bon, mais pas le meilleur…
Guillaume Norrey, agent des services secrets français, est convoqué par son patron, M. Dumolard, dans son appartement discret du quatorzième arrondissement de Paris. Dans son laboratoire de Poitiers, le professeur Montanay est en passe de découvrir une formule révolutionnaire de carburant pour fusées spatiales. Le problème c’est que des fuites se sont produites. Une puissance étrangère risque de s’emparer du fruit de recherches aussi secrètes que prometteuses. Mais qui trahit ? Quelqu’un de l’entourage ou de l’équipe du professeur, composée d’un Yougoslave bourru, d’un Anglais mutique et amateur de chats et de son futur beau-frère ? Tout va encore se compliquer quand Guillaume va découvrir que Madeleine, l’épouse du professeur n’est autre qu’une ancienne amante très regrettée puis que le concierge est retrouvé poignardé après s’être vanté dans un café d’avoir gagné beaucoup d’argent…
« Douceurs provinciales » est un roman policier et d’espionnage de facture tout à fait classique. C’est bien écrit, bien mené, bien bâti. En son temps, le prolifique et regretté Exbrayat fut un maître dans ce registre particulier. Le lecteur erre de fausses pistes en fausses pistes et ne découvrira le pot aux roses qu’en toute fin d’ouvrage, juste à l’avant-dernière page. Vite lu, vite oublié, cet ouvrage de simple divertissement, pour ne pas parler de « roman de gare », ne se classe pas dans les meilleurs du maître, car il lui manque la petite étincelle d’humour qui caractérisait souvent la narration, en particulier dans les « Imogène ».