Les Silences de Médéa
de Malika Madi

critiqué par Pascale Ew., le 18 janvier 2019
( - 56 ans)


La note:  étoiles
Peut-on revivre après la violence ?
Zohra a trois frères et l’aîné est devenu un fanatique islamiste, membre de gang de tueurs de violeurs qui sème la terreur sur son passage en Algérie. Une nuit, Zohra est enlevée. Elle est ensuite mariée à un homme plus âgé qu’elle et qui vit en France. Là, une de ses belles-filles, assistante sociale, tente de la tirer de son mutisme pour lui redonner vie, même si elle rencontre la résistance de son père qui ne rêve que d’une femme soumise.
Ce roman est très psychologique et dévoile des crimes dont l’atrocité fait froid dans le dos et dont je ne soupçonnais pas l’étendue. L’auteur formule la question de savoir s’il faut pousser à bout une personne victime de sévices pour la forcer à parler à tout prix, à mettre des mots sur chaque émotion ressentie pour exorciser un mal, quitte à faire souffrir à nouveau.