Le ravin
de Joyce Carol Oates

critiqué par Cuné, le 12 juin 2004
( - 57 ans)


La note:  étoiles
Pouah !
Matt est agent immobilier le jour, et devient oeil-de-nuit la nuit, un photographe qui connait un certain succès. Il est marié et père de famille mais plus très heureux en ménage. Un jour, une artiste qu'il avait déjà rencontrée disparaît et son journal intime décrit une grande histoire d'amour entre eux. Or, c'est faux, mais Oeil-de-nuit se met à douter...

Pouah ! Je suis très déroutée après cette lecture que je me suis forcée à terminer. Voici un thriller dont l'assassin très classique tueur en série complètement à la masse est présenté très vite. On assiste à une espèce de recherche maladroite par le présumé accusé, dont les pensées sont pas mal bizarres aussi, on a droit dans le détail aux délires mystiques du cinglé, on aborde très grossièrement la psychologie des autres personnages... Vraiment ça ne m'a pas plu ! Une fois refermé il m'en reste une vague impression de malaise, écriture désabusée se voulant poétique...
Joyce Carol Oates en mode mineur 4 étoiles

Joyce Carol Oates et le polar, ça ne donne pas forcément un mariage heureux. Essentiellement parce que l'auteur demeure fidèle à ses habitudes, à savoir dépeindre la psychologie des personnages et d'une société au détriment des faits et d'une intrigue à suspense. Si cette recette marche bien dans la plupart de ses romans, ici, on sent nettement que ce n'est pas du tout sa tasse de thé habituelle. C'est lent et assez mou, impossible de vraiment s'attacher à Matt McBride, contrairement à d'autres détestables héros de JC Oates qui finissent par nous toucher en dépit de leurs vies tourmentées.
Un peu l'impression que l'auteur a écrit tout ceci autour d'une étincelle d'idée qui lui serait venue, avec des meurtres, et que son écriture s'est promenée sans trop savoir où aller, ce qui donne ce côté décousu et par moments trop rapide dans la succession des événements.
Pas un bon polar, pas un bon Joyce Carol Oates non plus. Avec pourtant les ingrédients connus qui lui sont chers et que j'ai eu malgré tout du plaisir à retrouver, mais sans plus.

Sahkti - Genève - 50 ans - 25 juillet 2006