Piégée : Reykjavík noir, la trilogie, tome 1
de Lilja Sigurðardóttir

critiqué par Jfp, le 16 décembre 2018
(La Selle en Hermoy (Loiret) - 75 ans)


La note:  étoiles
au-dessous du volcan
Un thriller islandais, où on ne tremble pas que de froid tant la tension monte tout au long de 125 courts chapitres. Une plongée dans une Islande ravagée par la crise économique de 2008, qui a entraîné l'effondrement de son système bancaire, et pour faire bonne mesure de ses institutions. Sur fond d'accointance entre finance et grand banditisme, on suit pas à pas les pérégrinations de Sonja, une jeune mère de famille divorcée, décidée à tout pour assurer le bonheur de son fils Tómas et qui se trouve prise au piège d'une sombre machination dont les ressorts ne seront dévoilés qu'en fin d'ouvrage. Le rythme est soutenu, l'écriture fluide et les personnages tous attachants, à l'exception des "méchants", bien entendu. Une réussite du genre…
La mule 7 étoiles

Autant j’avais adoré « froid comme l’enfer” du même auteur, autant je reste plus mitigée pour celui ci .

L’histoire de Sonia, jeune femme qui transporte de la drogue depuis, soit les pays scandinaves, soit Londres, vers l’Islande est pourtant palpitante et on a peur pour elle .
Néanmoins le fait que ce soit son avocat qui lui propose ce deal pour gagner de l’argent dans le but d’avoir la garde de son fils Tomas, me paraît peu crédible.

Sonia est en instance de divorce car, tout à coup, elle se découvre lesbienne . Faudra qu’on m’explique pourquoi cette idée germe du jour au lendemain . En plus , Agla, celle sur qui elle a jeté son dévolu ne l’est pas mais elle y prend goût et demande plein d’explications sur le lesbianisme .

Agla est responsable financière dans une banque et sous le coup d’une enquête de la justice . L’intéressant dans ce livre c’est de découvrir toutes les fraudes que les banquiers islandais ont imaginées pour se remplir les poches en manipulant le cours des actions . On sait que c’est le seul pays où l’état et la justice ont joué leur rôle dans cette affaire ..

Bragi, un vieux douanier, à l’aube de la retraite, se met à observer Sonia, cette jeune femme d’affaires, toujours bien habillée, qui transite régulièrement par l’aéroport de Reykjavik. Ses allers retours lui mettent la puce à l’oreille sur ce qu’elle pourrait bien transporter . Mais la drogue est soigneusement cachée dans des paquets de café jusqu’au jour où il découvre le pot aux roses .

La fin ne m’a pas convaincue car comment échapper aussi aisément à un réseau clandestin de trafiquants de drogue ?

Mais on reste quand même scotché jusqu’au bout bien que la fin traine en longueur et paraît peu crédible .

Darius - Bruxelles - - ans - 3 juin 2023


Polar féministe , et pas légaliste 8 étoiles

Une bonne surprise , ce polar islandais , que j'ai lu par hasard. Les méchants sont des délinquants (cocaïne et finance) mais les bons le sont aussi . La légalité est absente de ce thriller où les femmes se débattent face à des machos pas sympathiques du tout . On assiste à la mise en déroute d'un deuxième couteau bodybuildé par un violent coup de rouleau à pâtisserie. La délinquance financière de haut vol n'est pas non plus l’apanage des mâles. Il y a aussi un ripoux pour la bonne cause. Tout cela rappelle un peu le point de vue de la Daronne de Hannelore Cayre https://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/52657

Nav33 - - 76 ans - 21 juillet 2021