Batman et le Moine Fou
de Matt Wagner

critiqué par Antihuman, le 27 novembre 2018
(Paris - 41 ans)


La note:  étoiles
Pas si fou
"Batman et le moine fou" est un one-shot qui nous fait beaucoup penser notamment au travail soigné d'Alan Moore, voire à son culte "KILLING JOKE" où l'on découvre l'univers mental perfide du Joker avec un Bruce Wayne très ambigu. Bien sûr on pense aussi à THE CULT de Jim Starlin et Bernie Wrightson avec ce diacre dément qu'était Joseph Blackfire.

Ici par contre on ne soutient que les décors d'un environnement scénique plutôt simple et commercialement tout-public. La vie amoureuse de Batman est démontrée dans toute sa splendeur - ou presque - et il est également prouvé qu'un célibataire peut avoir en lui des flux contradictoires et obscurs tout comme la plus idiote des bimbos.

C'est le petit détail qui fait la différence parmi les cases de cette énième BD consacré au vigilante masqué, et à part ça le fil de l'aventure de "Batman et le moine fou"est tellement conforme qu'on se désintéresse du tout assez vite. Encore une fois ce roman graphique fait penser à d'autres mais sans jamais une seule fois jamais un moment aller jusqu'au bout: essayez donc 2 minutes d'oublier la mécanique de la lecture et de vous concentrer ! La vache à lait Batman en prend donc sévèrement pour son grade et ce comic est bien trop classique pour avoir un avis sur l'existentialisme.

A mon avis, un album photos pour fans d'un Adam West costumé et pimpant des années 1960 aurait davantage convenu, ou alors un autre d'un groupe rock sur le retour plutôt has-been et désormais voué à l'humanitaire.

Les truismes médiatiques étant si simples à démonter pour peu que l'on en connaisse un rien les fondements financiers.