Le chemisier
de Bastien Vivès

critiqué par Hervé28, le 18 novembre 2018
(Chartres - 54 ans)


La note:  étoiles
Grahiquement superbe mais scénario mince
Bastien Vivès a fini par se forger une solide réputation dans le monde de la bande dessinée. Il publie beaucoup en ce moment, de "last Man" au très controversé et jubilatoire "Petit Paul", en passant par "Le chemisier", il n’arrête pas.
J’avais beaucoup apprécié son précédent album "Une sœur" qui combinait tendresse et premiers émois sexuels.
Ici, c’est tout à fait le contraire. Vivès n’y va pas par quatre chemins en nous racontant un épisode de la vie Séverine Armand. J’avoue que cet album est assez déroutant voire parfois irréaliste tant l’appétit sexuel de Séverine, à travers ce chemisier qui lui est prêté, se développe. Ce livre est un prétexte pour Vivès, à dessiner de voluptueuses poitrines (il ne s’en cache pas, et c’est assez réussi) et des scènes explicites (quel intérêt de nous avoir montré cette scène de dogging qui semble surréaliste en l’espèce), mais je préfère quand il le fait de manière plus franche et affirmée comme dans "La décharge mentale" ou "Les melons de la colère" ou le plus récent "Petit Paul".
Cet album se lit assez vite (raison pour laquelle, je n’ai fait que l’emprunter à la médiathèque), mais le dessin de Vivès est toujours aussi bon.
Vivès a voulu faire de ce chemisier, ce que Manara avait fait du boitier, bien que la comparaison soit assez lointaine, dans "Le déclic" , mais on a du mal à y croire ici.
Bref on est assez loin de son chef d’œuvre"Polina".
Graphiquement réussi, le scénario demeure assez mince au final