Celui qui va vers elle ne revient pas
de Shulem Deen

critiqué par Monocle, le 14 novembre 2018
(tournai - 64 ans)


La note:  étoiles
Le loup est aussi dans nos poches
Le narrateur est né juif.
Autant le boubou ne fait pas le marabout, autant le rabbin fait le Judaïsme.
L'Hassidisme est une aile orthodoxe et rigoureuse de la croyance. Les Skvers sont ceux qui lavent encore plus blanc que blanc. Ils vivent en vase clos et c'est là que Shulem Deen naît, étudie la torah et le talmud, épouse une femme de souche pure qu'il a vu cinq minutes avant le mariage selon la tradition et vit sans journal, sans radio, sans télévision, sans contact avec l’extérieur, en vase clos dans son quartier avec sa communauté !
La belle Amérique offre un enseignement mais les enfants hassidiques n'y apprennent que la religion... ni la langue du pays, ni les sciences, ni les mathématiques (ou alors à dose parcimonieuse).... que la Torah et la loi talmudique.

Le Talmud dit "tu aimeras ta femme plus que toi-même"... merveilleuse phrase et j'avoue qu'en la répétant je me dis qu'aucune autre religion n'a des mots aussi doux envers la femme.
La religion hébraïque admet l'existence d'autres religions. Elle reconnaît pour leurs fidèles un chemin d'accès vers Dieu. (my god... quelle tolérance face aux catholiques de l'inquisition et aux musulmans qui veulent convertir les infidèles par la force).
Le problème ce sont finalement les extrémistes et on les trouve partout : dans les stades de football, dans les écoles, dans les mosquées, les églises et les synagogues, dans les partis politiques, les syndicats… A ce propos il y a quelques années un parti politique affrétait deux autocars de syndicalistes déchaînés avec des barres de fer (soi-disant des billes de paint-ball???) pour aller briser les vitres du siège d’un parti adverse. Ne cherchez pas c’était en Belgique le 21 octobre 2014. Ceci étant dit pour souligner qu’il est délicat de donner des leçons sur le sujet… le loup est partout même dans nos poches !
Mais je pense quand même qu'ils puent ces gens là ! mais qu'elles sont laides ces idées sans concession !

Mais revenons-en au vif du sujet. Le temps a passé, l'auteur (puisque c'est de lui qu'on parle) a déjà cinq enfants. Il honore son épouse le mardi et le vendredi dans l'obscurité, il mange les aliments autorisés et respecte les 365 interdits rabbiniques.
Alors Bill Gates passe par là, comme l’œil de Dieu dans le ciel qui regardait Caïn. Les pixels pervers transitent par les fils du téléphone. Le narrateur n'y résiste pas, petit à petit il s'ouvre vers un monde qui lui était interdit et qu'il n'imaginait même pas.
C'en est trop, ce pas vers l'autre monde est le pas sans retour.

Merci à celle qui m'a fait connaître ce livre (dont on ne revient pas non plus) et qui se reconnaîtra.
Un mot quand même pour ceux que les histoires de religion ennuient... surtout passez votre chemin !

Un tout grand livre.