Jour J T08 Paris brule encore
de Fred Blanchard (Scénario), Fred Duval (Scénario), Jean-Pierre Pécau (Scénario), Damien (Dessin)

critiqué par Blue Boy, le 27 octobre 2018
(Saint-Denis - - ans)


La note:  étoiles
Sympathique mais pas inoubliable
1976. La France est dévastée après huit longues années de guerre civile dans la foulée de mai 68, tandis que les forces alliées tentent de maintenir un semblant d’ordre. Dans un contexte très tendu, un journaliste américain mandaté par un collectionneur d’art va partir en quête d’un célèbre tableau volé : la Joconde.

Une vision bien plus apocalyptique que « L’imagination au pouvoir ? », l’autre uchronie de Jour J sur mai 68. Cela commence comme un récit de guerre, sorte de remake du débarquement en Normandie, pour continuer façon Mad Max dans un contexte hyper violent où les factions rivales s’affrontent sans pitié. Les auteurs ont ici choisi clairement de placer leur récit dans l’action et le bruit des mitrailleuses, l’aspect politique étant remisé au second plan. Il y a un côté assez glaçant de voir la France ressembler à la Bosnie des années 90 ou à la Syrie actuellement, et ceux qui considèrent que tous nos maux viennent de mai 68 pourraient peut-être s’estimer heureux en lisant cet ouvrage d’avoir échappé au pire... Néanmoins, on pourra trouver aussi certaines situations un rien risibles et pas du tout crédibles, qu’il s’agisse des milices catholiques extrémistes roulant à tombeau ouvert dans des 404 customisées pour buter du communiste, ou encore d’un punk iroquois maniant avec une parfaite aisance le lance-roquettes à deux pas de la Concorde. Bref, si l’histoire se lit facilement et reste distrayante, on ne peut pas dire qu’elle bénéficie d’une profonde analyse intellectuelle.