Les 100 mots des bobos
de Thomas Legrand, Laure Watrin

critiqué par Veneziano, le 21 octobre 2018
(Paris - 46 ans)


La note:  étoiles
Une catégorie sociale difficile à cerner
Progressistes, assez franchement à gauche, héritiers de Mai 1968, les bobos ne restent pas aussi homogènes qu'ils en ont l'air. Une clarification s'impose donc, des nuances également. C'est pourquoi ce bréviaire synthétique est conçu, suite à un livre écrit par les deux auteurs. Il s'ensuit que la lectrice et le lecteur y apprennent qu'ils mangent souvent végétarien, voire Véga, apprécient les lofts, les quartiers-villages, notamment dans le quart nord-est parisien, mais également la banlieue proche, notamment par "gentrification", pour vampiriser les quartiers populaires qu'ils transforment à leur guise et à leur goût, ou parce qu'ils n'ont pas les moyens de rester en centre-ville, en raison de la pression foncière. Mais ils ne sont pas tous Parisiens, peuvent s'inscrire au moins partiellement dans le cadre du libéralisme économique, là où ils sont par nature libéraux socialement, par opposition aux conservatismes à tout-va. Après végans et zadistes viennent constituer les franges les plus radicales du phénomène, non théorisé et encore un tantinet flou.
Ce petit abécédaire met les idées au point, autant qu'elles puissent l'être. Pour cela, il paraît intéressant, ne manque pas d'humour et invite à réfléchir, ce qui ne représente pas la moindre qualité pour un ouvrage de ce format.