Forêt obscure
de Nicole Krauss

critiqué par Veneziano, le 15 septembre 2018
(Paris - 46 ans)


La note:  étoiles
Deux existences troublées amenées au changement radical
Jules Epstein, richissime avocat américain, disparaît du jour au lendemain. Il est retrouvé en Israël, dans un appartement modeste, d'où il semble également s'évaporer. Il part dans le but de planter une forêt en hommage à ses parents. De son côté, Nicole, écrivaine à succès, vit une double crise, matrimoniale comme littéraire, en raison de l'éloignement entre son mari et elle et son manque subit d'inspiration, alors qu'un universitaire l'invite à revisiter l'oeuvre de Kafka.
Les deux êtres sont soumis à des questionnements existentiels, à des inspirations de changements de vie assez radicaux, dont ils ne maîtrisent pas totalement le déroulement. Ils sont en tout cas soumis à un appel, une volonté ; aussi se rencontrent-ils dans un hôtel, étonnant au point de quasiment devenir obsédant.

Ce roman philosophique est rempli de mystères, plutôt inquiétants, de quêtes de sens et de volontés de changement, sans que toutes les réponses soient forcément apportées. Enigmatique, cette oeuvre est faite pour interroger, notamment sur l'aspect linéaire ou non de nos vies. Déconcertante, elle mérite le détour, dans tous les sens du terme. L'interprétation en reste assez ouverte.