Barbara, roman
de Julie B. Bonnie

critiqué par Pascale Ew., le 15 juillet 2018
( - 56 ans)


La note:  étoiles
Biographie retricotée à partir de petits bouts de fil
Quelle œuvre originale dans son style !
Ce roman dépeint l’enfance et la jeunesse de Monique Serf, alias Barbara Brodi devenue Barbara, l’unique. Par petites touches impressionnistes, l’auteure esquisse les petites joies, mais surtout les grands tourments de cette petite fille qui pianotait sur des touches de papier et voulait à toute force devenir chanteuse. Le lecteur découvre son enfance de juive aux origines moldaves, ballottée, avec un papa parti à la guerre, les déménagements multiples, la pauvreté, les non-dits, puis à dix ans, l’indicible...
Cette histoire permet de mieux comprendre l’extrême fragilité de la chanteuse : sa force et sa faiblesse, d’où elle tire sa sensibilité et son instabilité.
Le lecteur peut être dérouté par l’incessant passage de la troisième à la première personne dans la narration d’un chapitre à l’autre. Et regretter que l’histoire s’arrête lorsque Barbara a la trentaine et que son histoire commence réellement. L’auteure n’a gardé que les années de galère.