La morte des tourbières
de Jean-Louis Nogaro

critiqué par Mimi62, le 4 juillet 2018
(Plaisance-du-Touch (31) - 71 ans)


La note:  étoiles
Cohérent et solide
Ludovic, étudiant en journalisme, un peu désabusé, se retrouve hériter d'une tante inconnue. A la suite de sa rencontre avec le notaire dans un village un peu figé dans le temps, dans le Massif Central Il se trouve confronté à une population rude imprégnée d'une tradition de vie en autarcie mais surtout il apprend qu'il est devenu héritier car sa tante a été assassiné.
Son goût pour le journalisme est ravivé et Ludovic part à la recherche du meurtrier de sa tante.

Les habitants, bien ancrés dans leur terroir, se partagent en deux groupes : ceux qui sont supporters de l'équipe de basket et ceux qui s'intéressent aux majorettes et l'équipe de twirling bâton dont la tante de Ludovic était la présidente depuis de nombreuses années.


L'écriture est alerte, le rythme plutôt soutenu, on évolue dans ce monde plein de non dits, dans cette région où la rudesse du climat n'a rien à envier à celle des habitants. Le déroulement colle à l'atmosphère, certains événements ne pouvant se dérouler qu'en ces lieux. Le dénouement est cohérent. On peut juste regretter une fin peut être trop abrupte. Une ou deux pages d'épilogues auraient permis de quitter doucement l'histoire. Là, la rupture est rude mais peut être est-ce aussi à l'image de cette population.

Un roman qui se lit avec intérêt, sans temps mort, qui mérite d'être lu. Il vaut largement certains de ses semblables qui n'ont de valeur que par le battage médiatique.
Jean-Louis Nogaro est un auteur dont je vais chercher les autres ouvrages.