Delacroix. Album de l'exposition
de Collectif

critiqué par Veneziano, le 28 avril 2018
(Paris - 46 ans)


La note:  étoiles
De grandes toiles historiques, bibliques et décoratives
Le Louvre rend hommage à un peintre du début du XIXème siècle qui a voulu marquer son temps en devenant le nouveau peintre historique, après le départ de Jacques-Louis David en exil et la mort de Théodore Géricault. L'Empire s'écroulant à l'heure où il peut espérer rentrer dans la carrière artistique, faute de pouvoir prendre les armes pour se rendre célèbre, il peint des scènes historiques de toutes époques, avec un sens de la couleur, du contraste et du grandiloquent, qu'aide l'adoption de grands formats. Il arrive à se hisser aux divers Salons et à y briller. La libération de la Grèce, la révolution de 1830 avec la Liberté guidant le peuple, Dante et Virgile aux enfers, la mort de Sardanapale contribuent à asseoir sa notoriété et sa renommée, bien que cette dernière toile crée un scandale.
A cela, s'ajoutent de grandes scènes bibliques et d'autres mauresques, suite à son voyage au Maroc, alors que ce dernier lui inspire une conception renouvelée de l'Antiquité. Enfin, de grandes toiles décoratives, via des immenses natures-mortes, viennent achever une thématique pour le moins variée, avec des constantes plastiques pour les couleurs, contrastes et grands formats.

Ce fascicule souple et synthétique permet de retrouver l'essence de l'exposition, elle-même assez courte, tenue au musée du Louvre, le lieu étant justifié, j'image, par la taille de compositions rendues difficiles à déplacer.
Ce livre permet de retracer une oeuvre assez diversifiée, aussi belle qu'impressionnante, bien qu'un peu sombre et grandiloquente.