Disparitions à Versailles: Agents Virtu'elles, T1
de Virginie Platel

critiqué par Alapage, le 27 avril 2018
( - 50 ans)


La note:  étoiles
Une plume un brin trop analytique...
Depuis un an qu'Elfi a quitté Paris afin de suivre son mari qui a obtenu un nouvel emploi. Pour sa part, elle est à la recherche d'un nouvel emploi et après avoir travaillé pendant dix ans au Louvre, son ancien boulot lui manque énormément. Et puis, un bon matin, un vieil ami la contacte. Mike a besoin de son expertise en art mais ne veut pas élaborer l'offre qu'il veut lui faire. Il veut la rencontrer au siège de la compagnie, qui se trouve à Monaco. Est-ce une simple coïncidence si le jour même Elfi se rend compte que l'œuvre sur laquelle elle a fait sa thèse semble avoir disparu à Versailles? Un peu comme si la peintre n'avait jamais fait cette toile...

À son arrivée à Falcon Company, entreprise et centre de recherches à la fine pointe de la technologie, Elfi se fait proposer de faire équipe avec Inès afin d'effectuer une mission au XVIIIe siècle. Un voyage dans le temps... un drôle de hasard puisque la toile qui semble avoir disparu vient de la même époque! Quant à sa partenaire, mous savons peu de choses sur celle-ci, si ce n'est qu'elle était autrefois dans la gendarmerie et qu'elle sera aux côtés d'Elfi pour la protéger et l'aider à réussir la mission. Les deux jeunes femmes n'ont aucune idée de la mission, elle leur sera donnée sous forme d'énigmes une fois arrivées à bon port. Pour Elfi, c'est l'occasion idéale pour retrouver le tableau qui semble avoir disparu et pour Inès, elle accepte le poste afin d'aider son jeune frère malade.

Bien évidemment, les événements ne se déroulent pas aussi facilement que prévu. Elles feront face à plusieurs embûches... on ne retourne pas trois siècles en arrière aussi facilement. Et le retour dans le présent peut également causer bien des surprises!

Extrait : On dit que l'heure la plus sombre vient avant une aurore splendide. En effet, la lumière du présent est aveuglante comparée à l'obscurité du passé que nous venons de quitter...

C'est le premier roman de Virginie Platel que j'ai l'opportunité de lire. Cette auteure a une plume très analytique. Elle n'hésite pas à aller en profondeur afin de bien décrire l'environnement qui entoure nos deux protagonistes. D'ailleurs, à certains moments j'avais l'impression qu'il y avait un peu trop de détails. Je me sentais quelque peu perdue.

D'un autre côté, cette écriture très détaillée permet de bien saisir le contexte historique, essentiellement au moment où Elfi et Inès arrivent à Paris au XVIIIe siècle. Un peu comme si nous y étions. Virginie Platel maîtrise le sujet à la perfection tant au niveau politique, des arts, des us et coutumes de l'époque. Et que dire de tous ces personnages que nos protagonistes rencontrent au cours de leur mission, c'est captivant!

Quant à l'intrigue, étant donné la mise en place détaillée, elle est extrêmement longue à démarrer. Je commençais sérieusement à douter lorsqu'enfin tout s'est mis en branle. Et là, j'ai vraiment adhéré au récit et j'ai suivi avec beaucoup d'enthousiasme le parcours de ces deux jeunes femmes. Les embûches ne cessent de les ralentir et l'on voit que ce n’est drôlement pas facile d'être une femme à cette époque!

Également, je m'attendais à voir évoluer une belle romance entre Elfi et Inès. Malheureusement, ce n'est pas le cas. Par contre, nous voyons évoluer leur relation tranquillement vers une belle amitié et je sens qu'au prochain tome, il est possible que la relation évolue plus profondément et c'est évidemment ce que l'on espère!

Bref, pour un premier tome, je crois que l'auteure a voulu faire une mise en place très détaillée du contexte entourant la compagnie, les enjeux ainsi que le contexte historique et à ce niveau, c'est réussi. Malgré un début un peu difficile, j'ai finalement adhéré au récit et aux personnages au cours de la deuxième moitié. Suffisamment pour avoir le goût de lire la suite...