La grande anthologie du fantastique: Histoires de fantômes
de Auteur inconnu

critiqué par Koolasuchus, le 16 avril 2018
(Laon - 34 ans)


La note:  étoiles
Bouh !
Fantôme, spectre, ectoplasme, apparition, revenant... le vocabulaire lié aux esprits et autres poltergeists est fort fourni mais toutes ces variantes ont pour point commun la manifestation plus ou moins immatérielle d'un mort qui aurait dû se trouver dans l'au-delà. Ce recueil composé d'une quinzaine de nouvelles nous présente donc un panel varié composé de fantômes vengeurs (Le troisième orteil du pied droit) ou protecteurs (Le signaleur), de maisons hantées (La maison du juge) ou bien encore d'esprits solitaires (Comment l'amour s'imposa au professeur Guildea). Les écrivains choisis viennent également d'horizon différents avec des noms assez connus tel que Charles Dickens, Alexandre Pouchkine ou bien encore Bram Stoker mais aussi d'autres qui ne me disaient rien comme Edith Wharton, Rosemary Timperley et Charles Rabou par exemple. Chaque récit est introduit par un petit texte explicatif comportant une brève présentation ainsi que d'une analyse succincte permettant parfois d'éclaircir certains points car avec les fantômes la limite entre rêve et réalité est parfois bien floue et la plupart des auteurs s'amuse beaucoup à jouer sur cette ambiguïté.

J'ai bien frissonné avec cette petite anthologie car sans être forcément effrayantes, ces nouvelles distillent bien souvent ce qu'il faut d'angoisse et de mystère pour nous donner quelques sueurs froides à l'image de « La maison du juge », « La Dame de pique » ou bien de « La sonnette » qui font partie de celles que j'ai préférées. J'ai également beaucoup apprécié l'originalité de certaines comme « Le taureau » présentant le fantôme d'un animal ou bien « La limousine bleue » sur une voiture hantée. En contrepartie il y a eu quelques histoires que j'ai trouvées un peu plus faibles comme « Les gardes-frontières » ou « La balle de tennis » qui m'ont laissé un peu sur ma faim. Je regrette également le fait qu'il n'y ait pas de nouvelle écrite du point de vue d'un fantôme, peut-être que cela était difficile à trouver et c'est dommage car cela aurait apporté un complément intéressant aux histoires déjà présentes même si « Celui qui se faisait appeler Schaeffer » est celle qui s'en rapproche le plus.

C'est tout de même un bon petit recueil et on sent bien le choix d'avoir voulu proposer des récits variés, bien maîtrisés et de qualité afin d'avoir un panorama assez complet des différents genres d'histoires de fantômes.