Les détectives de l'impossible
de Patrick Pesnot

critiqué par Colen8, le 13 avril 2018
( - 82 ans)


La note:  étoiles
Preuves en l’absence d’aveux
Des affaires célèbres de tueurs ou supposés tels comme Christian Ranucci (1974), Ravachol (1892), Khaled Kelkal (1995), Sacco et Vanzetti (1919 Etats-Unis), Simone Weber (1995), Guy Georges (1982-1997) ponctuent cette histoire de la criminalistique, dont elles montrent les balbutiements et les échecs mais aussi les indiscutables réussites au fil du temps. Avant les empreintes génétiques qui doivent beaucoup au biologiste américain Alex Jeffreys l’identification judiciaire a débuté un siècle plus tôt par les mesures anthropométriques d’Alphonse Bertillon, puis la reconnaissance des empreintes digitales promues par le cousin de Darwin Sir Francis Galton, suivie de l’identification odontologique (par les dents, et par les traces de morsures) du Dr. Michel Evenot.
La PTS (Police Technique et Scientifique) si souvent citée dans les séries policières a pu multiplier les preuves matérielles des scènes de crimes, grâce à la balistique montrant les signatures des armes et des munitions, grâce à l’infinité d’autres indices qui ont énormément enrichi les techniques disponibles depuis la sortie du livre. Il y a 20 ans on n’était qu’au début de la reconnaissance par l’ADN. Le numérique, le big data, les réseaux sociaux sont arrivés progressivement : fadettes, vidéosurveillance, géolocalisation, reconnaissance faciale, décryptage des données. Serait-ce suffisant pour lever toutes les incertitudes sur l’innocence ou non des suspects ? Pas encore! Néanmoins l’Histoire et l’anthropologie ouvrent d’autres champs de recherche à cette branche scientifique largement multidisciplinaire.