Une bonne intention
de Solène Bakowski

critiqué par Bernard2, le 16 mars 2018
(DAX - 74 ans)


La note:  étoiles
Roman émouvant et déroutant
Mati a neuf ans. Elle écrit des lettres à sa maman décédée. Sur l'enveloppe, elle note comme adresse : Pays blanc.
Rémi, un jeune postier de 23 ans, ne sachant que faire, ouvre un courrier. Ému par le contenu, il répond à la fillette, au nom de sa maman...
Ce qui part d'une bonne intention (d'où le titre du livre) va entraîner une suite d'événements dramatiques, où l'entourage, ne comprenant rien, va gâcher une relation pure, naïve parfois, faite de tendresse.
On se laisse prendre par cette histoire, réaliste et irréaliste à la fois. J'ai ressenti une petite baisse d'intérêt au milieu du livre, mais heureusement la dernière partie nous tient en haleine jusqu'à la dernière page.
Pauvre Mati... 6 étoiles

Pour ma part, j'ai trouvé que l'idée du roman était bonne.
Par contre, je n'ai pas du tout aimé l'écriture. Tout le long du livre, l'auteur emploie des phrases à rallonges, des mots qui existent mais...inutilisés comme prégnant, paradigme, engoulevents, foutraques...
Exemple de phrase : "Plus haut, sur le rocher, l'onde de choc et l'incrédulité rebondissent d'un flic à l'autre, mines hagardes, frissons sur les peaux, traînées de sueur glacée entre les omoplates, le temps s'écoule au ralenti, le vent n'ose plus éternuer." et elle continue "La nausée brûle les gorges, les doigts tremblent. Les remords et les regrets." p265

Macapat - - 68 ans - 28 février 2019


Émouvant certes, mais aussi beaucoup de longueurs 5 étoiles

L’œuvre de Solène Bakowski traite avant tout d’un drame familial empreint d’une grande tristesse, et à l’ambiance pesante pleine de sous-entendus et de non-dits.

La psychologie des personnages est étoffée, l’auteure étant plutôt douée pour coucher sur le papier tout un panel de sentiments humains.
En revanche, les redondances sont nombreuses, les situations répétitives et le temps semble parfois long lors de la lecture de ce roman plutôt court.

À cela s’ajoute un manque certain de crédibilité quant au personnage de Mathilde, petite fille de neuf ans, au comportement affirmé et volontaire oscillant entre une maturité étonnante et une naïveté toute enfantine.

Le final n’est pas très réussi et tout aussi peu crédible, l’écrivaine semblant ne pas savoir comment achever son œuvre.

Au final, je reste mitigé et avoue que ce type de sujet ne me convient guère.

Ayor - - 51 ans - 20 décembre 2018