La mort vient des étoiles
de F. Richard-Bessière

critiqué par Cédelor, le 14 mars 2018
(Paris - 52 ans)


La note:  étoiles
Court et léger, distrayant et plaisant
Pour me reposer entre deux lectures soutenues, j’avais envie de lire quelque chose de plus court et léger. Ce fut donc « La mort vient des étoiles », un livre de SF des années 60. Je me suis souvenu d’une interview de Jean-Pierre Andrevon, auteur de SF que j’apprécie beaucoup, où il disait du bien de Richard-Bessière. Donc je me suis dit que ça ne pouvait pas être mauvais, et je l’ai commencé.

En 3 jours, je l’ai fini. On peut dire qu’il a bien collé à mon désir « de lire quelque chose de plus court et léger », car c’est exactement ce qu’il est, court et léger (215 pages, qui se lisent rapidement et facilement). L’histoire est kitsch et a été écrite pour faire passer un bon moment au lecteur sans qu’il se prenne la tête. Force est de dire qu’en effet, on ne s’y ennuie pas, à condition d’avoir la volonté de n’être pas difficile et pas trop regardant sur les invraisemblances et les facilités grosses comme ça. Il y a de l’aventure, des rebondissements, des révélations, et même de l’amour ! Oui, le courageux espion terrien trouvera amour, aide et réconfort auprès d’une jolie martienne et lui permettra de sauver la Terre et Mars (que l’humanité a colonisé) d’une invasion extra-terrestre. Voilà pour l’intrigue, en résumé, et au final, on repose le livre en se disant que ce n’est pas mal pour ce type de littérature de gare, trop souvent vite lu et vite oublié, et qu’on a su y prendre du plaisir.

C’est certainement dans ce sens-là qu’a voulu dire Jean-Pierre Andrevon en disant du bien de Richard-Bessière. Car sur le plan de la qualité littéraire, ça ne vole pas très haut. Ca reste basique, alors que j’ai trouvé que ça pouvait le canevas d’un roman de plus grande ampleur, qu’il aurait pu être travaillé et développé, tant l’idée de départ est bonne et qu’il y avait matière. Mais hélas, l’auteur a préféré s’arrêter là. Comme il en a été certainement de toutes ses productions pour la série Anticipation de Fleuve noir des années 50 aux années 80, plus de 200 titres en tout ! « La mort vient des étoiles » est le premier et le seul que j’ai lu de lui, et pour être aussi affirmatif sur la qualité de ses romans, il aurait fallu que j’en lise plusieurs. Mais je ne suis pas sûr d’avoir envie d’en lire d’autres de lui, tant il y a de bons livres par ailleurs. Ça a au moins le mérite d’exister, d’avoir permis de nourrir son auteur et d’avoir distrait agréablement ses lecteurs.

En faisant quelques recherches sur internet sur ce nom d’auteur, Richard-Bessière, il s’agit en fait deux auteurs, François Richard et Henri Bessière, dont ce dernier revendique en fait le titre d’auteur à part entière de tous ses livres de la collection Anticipation (pour la plus grande partie du moins), le premier étant surtout son éditeur qui n’a, paraît-il, rien écrit (sauf peut-être pour les premiers titres parus). Donc Henri Bessière serait le véritable auteur originel de « La mort vient des étoiles » et de bien d’autres titres.