Marie-Julie Jahenny, la stigmatisée bretonne
de André de la Franquerie

critiqué par CC.RIDER, le 13 mars 2018
( - 65 ans)


La note:  étoiles
Mystique et prophète
Née le 1é février 1850 près de Blain, dans un petit hameau, Marie-Julie Jahenny est l’aînée de cinq enfants issus de Charles et Marie, couple de très modestes paysans bretons. Très pieuse, elle se recueille souvent pour prier dès sa première communion. À vingt-trois ans, elle reçoit les stigmates qui sont des plaies placées en divers endroits du corps : front, mains, pieds, côté, en tous points semblables à celles du Christ. Ces signes sont accompagnés de très violentes souffrances physiques et morales. Des évènements extraordinaires se produisent : un tableau représentant une crucifixion se met à exsuder du sang. Et en 1880, son état s’aggrave. Marie-Julie déclare que Dieu lui demande de sacrifier ses oreilles, ses yeux, sa parole et sa motricité. Elle passe d’abord 94 jours sans manger, puis plus de cinq ans. Extases et visions se multiplient…
« Marie-Julie Jahenny, la stigmatisée bretonne » est une courte monographie sur une mystique de très modeste extraction et de très grande humilité. La première partie de l’ouvrage est consacrée à une courte biographie qui manque un peu de détails et de précisions. La seconde partie, nettement plus longue que la première, s’attache aux visions, révélations et prophéties dont bénéficia Marie-Julie. Le lecteur découvrira toute une description des fins dernières, le déclin, la mort de l'Eglise catholique et sa résurrection par la grâce d’un saint pape et d’un grand monarque. Tout ceci relève de la pure eschatologie, registre sensible et délicat s’il en est, car on entre dans le domaine de l’interprétation de visions pour la plupart assez terrifiantes d'ailleurs. À rapprocher des vies d’autres grands mystiques stigmatisés comme Padre Pio ou Marthe Robin. Pour une première approche du phénomène.