Jim
de Harold Cobert

critiqué par Nathavh, le 6 mars 2018
( - 59 ans)


La note:  étoiles
Jim
Nous sommes en mars 1971 à Paris. Jim Morrison est à Paris avec sa compagne de toujours Pam. Il espère y trouver calme et quiétude pour écrire loin du star system dont il est victime.

Jim s'adresse à nous à la première personne. Ce récit c'est un peu comme une confession, il se livre à nous et nous raconte sa bio.

Fils d'un père de militaire autoritaire et d'une mère froide, son manque d'amour et de considération des siens est énorme.

Avec son pote Ray Manzarek et ses deux frères, il fonde un groupe en 1965. Il deviendra réellement "The Doors" en 66 avec Robby Krieger et John Densmore.

Jim a toujours été loyal envers son groupe "The Doors", il écrit les paroles et Ray les met en musique.

Le succès sera très vite au rendez-vous avec l'emblématique "Light my fire" .

Jim se crée un personnage à la scène, il deviendra "Le roi lézard", son personnage finira par l'enfermer dans le rôle qu'il s'est créé. Le piège se refermera sur lui l'éloignant avec regrets de ses textes et de sa poésie.

Jim va se mettre à boire de plus en plus, drogue, alcool, c'est l'escalade, les dérives sur scène, la provocation écornant son image.

Avec sa compagne Pam c'est compliqué aussi, le milieu de la drogue pour elle, l'alcool pour lui.

Il s'enfonce et est profondément déçu que l'on ne remarque pas ses textes, sa poésie, celle dans laquelle Pam a toujours cru.

Je ne connaissais pas bien l'univers des Doors, ce livre m'a donné envie d'écouter leur musique, de découvrir cet univers.

Bravo à Harold Cobert pour cette belle écriture, quelle prouesse et fameux exercice de style d'utiliser et d'introduire des tas d'extraits des paroles utilisées par Jim et de les allier aux mots de l'auteur.

Quelle performance, vraiment j'avais l'impression que Jim s'adressait à moi et contait ses espoirs déçus, ses rêves, sa vie. Une bien jolie plume à suivre.

Dans un autre registre, "La mésange et l'ogresse" m'attendent dans ma PAL.

Ma note : 8.5/10 ****