Inguinis, Tome II : Les corps de Rome
de Katia Even (Scénario), Nicolas Guénet (Dessin)

critiqué par Septularisen, le 19 février 2018
(Luxembourg - 56 ans)


La note:  étoiles
LA GUERRE FAIT RAGE ENTRE LES SCULPTEURS
Au début de l’histoire, nous sommes toujours dans la Rome antique et retrouvons la jeune et belle Artémis Nicomédia qui - toujours aidée par son modèle et amant Sextus -, a enfin fini la nouvelle statue d’Auguste (la précédente ayant été détruite…), qui lui a été commandée par le Général Agrippa pour le Panthéon de Rome.

Ce n’est pas du goût de tous et notamment du Dominus Claudius qui préférerait imposer les sculpteurs qui travaillent pour lui pour assurer la décoration du Panthéon. D’autant plus qu’Artémis est la dernière survivante de la corporation des sculpteurs! Mais Artémis n’en a cure, car elle est obnubilée par la découverte du bracelet de son défunt père, trouvée dans une bourse d’argent reçue du capitaine du port. Artémis de plus en plus persuadée que son père a été assassiné décide de se rendre à la capitainerie du port.

Jouant de ses charmes elle découvre que la mort de son père n’est qu’une façade qui cache un immense complot politique…

Toujours sur des dessins très « sculpture» grecque ou devrais-je dire "fan de culturisme" de M. Nicolas GUENET (voir le dessin de couverture), ce deuxième et dernier tome de la série «Inguinis» ressemble à s’y méprendre au premier. Les dessins donc d’abord. Que dire de plus que je n’ai déjà dit dans ma critique du tome I?
M. GUENET fait toujours autant dans l’excès, dans la perfection de la représentation de l’anatomie du corps humain, mais franchement, trop c’est trop et à la fin cela lasse! Oui les couleurs sont belles, oui les découpages sont originaux, mais le graphisme est trop irréel, trop «léché» et donne une impression de faux et d’artificiel tout au long de la BD!

Idem pour le scénario de Mme. Katia EVEN, aussi inexistant ici que dans le premier volume. Le scénario est mal ficelé, trop invraisemblable, trop difficile à comprendre dans sa globalité et surtout comporte trop de «heureux hasard» qui aident – un peu trop facilement – à résoudre l’enquête! Et puis c’est lent, lent, mais lent, on a vraiment l’impression qu’entre deux scènes de sexe, il ne se passe rien!

Encore une fois j’ai eu la (très) mauvaise impression que toute cette BD n’avait été écrite et dessinée, que pour montrer au lecteur un maximum de scènes pornographiques, et cela franchement n’en valait pas la peine! Disons en conclusion que ceux qui ont auront apprécié le premier volume d’«Inguinis» seront enchantés d’en retrouver les protagonistes, les autres passeront aisément leur chemin…

En raison de son réalisme et des scènes de sexe très réalistes et très explicites qui y sont présentées, cette BD est bien sûr uniquement destinée à un public adulte et très averti!