Le crime contre Dieu
de Xavier Dor

critiqué par CC.RIDER, le 7 février 2018
( - 65 ans)


La note:  étoiles
Le massacre des innocents
L’avortement, pudiquement retoqué en « interruption volontaire de grossesse », est en réalité un crime contre Dieu. Le crime absolu. Le massacre des innocents. « Ce que vous faites aux plus petits d’entre les miens, c’est à Moi que vous le faîtes », ou « Laissez venir à Moi les petits enfants », lit-on dans l'Evangile. « Le crime contre Dieu n’est pas un acte individuel, isolé, ou même répété. Dû à notre misère, il est un acte collectif, réfléchi, orchestré, tour à tour caché et exalté, déclaré moral, financé et rentable, offert à la révolution sexuelle et à la volonté de puissance de quelques-uns. Les victimes ne sont pas seulement les plus petites, mais la société toute entière, blessée dans sa chair, pervertie, emportée dans le tourbillon d’une folie suicidaire », écrit le Docteur Xavier Dor, pédiatre puis embryologiste, ancien maître de conférence à la Pitié-Salpétrière, fondateur de l’association « SOS Tout-petits » et grand défenseur de la cause des enfants à naître.
« Le crime contre Dieu » est un essai sur le drame de l'avortement. Chaque année, plus de 200 000 IVG sont pratiquées dans notre pays. Le chiffre, scandaleux en lui-même, reste constant au fil des années, preuve que cette pratique, qui devait être exceptionnelle et ne répondre qu’aux situations d’urgence ou de détresse, s’est banalisée au point de devenir un moyen de régulation comme un autre. L’intérêt de cet ouvrage bien écrit et même écrit avec le cœur est de plusieurs ordres. Il est d’abord technique. Xavier Dor, spécialiste de la question, présente les diverses méthodes pratiquées, leurs tenants et aboutissants, les conséquences d’un acte loin d’être anodin, car il marquera à vie la « patiente » d’une manière ou d’une autre. Moral, philosophique et théologique ensuite. Il démontre le côté a-religieux pour ne pas dire satanique de cette nouvelle « liberté ». Politique et social pour terminer. Il raconte dans le détail la plupart des épisodes de son long combat. Il paya son engagement d'insultes, crachats et tabassages par des groupuscules gauchistes, d’arrestations, de mises en examen et même de quelques jours de prison ferme. Tout cela pour quelques prières et cantiques sur un trottoir ! À lire, ne serait-ce que pour se faire une idée des limites de la liberté d’expression dans le beau pays des « Droits de l'homme » et surtout de l’inversion totale des valeurs chrétiennes.