Le soulier de satin
de Paul Claudel

critiqué par Brunette, le 20 février 2001
(Crosne - 43 ans)


La note:  étoiles
Que d'aventures !
Le Soulier de Satin est avant tout une belle histoire d'amour. Et cette histoire d'amour nous fait voyager entre l'Espagne du début du XXe Siècle et l'Afrique.
Nous suivons les aventures amoureuses de la grande et sublime Dona Pruhèze entourée de tous ses prétendants.
Le théâtre de Paul Claudel a la particluarité de se jouer et donc de se lire par les vers claudeliens, des vers à prononcer au rythme de sa propre respiration.
C'est une longue histoire d'amour qui se déroule en quatre journées, que l'on peut appeler actes.
La pièce s'est joué une fois en intégralité en 24 heures au festival d'Avignon.
Complexe 7 étoiles

Je prépare cette pièce avec la troupe du lycée pour la jouer à la fin de l'année, c'est un vrai chef-d'oeuvre, bien que très long. Ma prof raccourci la pièce de 10h pour en faire une d'une heure et demi, un vrai défi! Je vais incarner le rôle de Dona musique et j'en suis enchantée!

Gatchoune - - 36 ans - 6 novembre 2004


L'avant-garde de l'absurde 9 étoiles

"L'auteur s'est permis de comprimer les pays et les epoques , de même qu'a la distance voulue plusieurs lignes de montagne séprées ne sont qu'un seul horizon ." (P.Claudel)

Dès la premiere didascalie du soulier de satin , oeuvre majeure du diplomate et académicien Paul Claudel , le dramaturge donne le ton de sa piece et explicite une volonté exacerbée d'éloigner son oeuvre de toute convention théatrale .
Du "fils de garce "(j4 s10) a "l'étoile flamboyante dans le souffle du Saint-Esprit"(j3 s8), cet avant-gardiste de l'absurde plonge son spectateur et lecteur dans un chaos chimerique duquel il arrive cependant a dégager un semblant d'organisation gravitant autour de "fils conducteurs" tout au long de l'histoire.
Reprenant le sujet devenu banal de l'amour impossibles et des amants se poursuivant sans jamais se rencontrer (Candide et Cunégonde , par exemple) il y rallie des personnages dépourvus de rôle et de sens précis venant "ebrouiller le lecteur :
"Cest ce que vous ne comprendrez pas qui sera le plus beau [...] "
le texte tend parfois même au satyrique (la négresse JoBarbara ne serait elle pas cette chère Joséphine Baker ?) tout cela bien sur , pour le bonheur de l'endurant spectateur (la représentation est réalisée en une huitaine d'heure , selon la mise en scène ) .
Ainsi ,mêlant croisade des enfants et invincible armada sur fond d'amour impossible , Claudel nous livre ici une réalisation absurde , tant par ses personnages que par sa signification , annoncant les germes d'un théatre novateur qui inspirera par la suite de nombreux dramaturges, dont l'incontournable Eugène Ionesco ...

(premiere publication en 1929.)

Alcofribas - - 36 ans - 6 mars 2004


Soporifique ! 5 étoiles

J'ai vu la pièce à Bruxelles (Théâtre National) il y a quelques années. L'interprétation de Robin Renucci est la seule chose dont je garde un bon souvenir. Je l'ai vu en version de 12 heures.

Patman - Paris - 61 ans - 13 mars 2002