Quand j'étais loup
de Philippe Lechermeier, Sacha Poliakova

critiqué par Sahkti, le 16 mai 2004
(Genève - 50 ans)


La note:  étoiles
On n'apprivoise pas un loup
Voilà un loup bien original ! Il vit en ville, se promène de toit en toit, hurle toute la nuit (You hou répète-t-il de sa plus belle voix), griffe les passants, ne se brosse pas les dents… Drôle d’animal qui énerve les citadins, mais comme ils ont peur de lui, le petit manège dure un bon moment. Jusqu’au jour où ces gens en ont marre et décident de capturer la bête afin de l’apprivoiser et de la calmer. Le début d’une conversion étonnante, la mue d’un loup qui va à l’école, brosse son poil, lime ses dents et apprend à chanter en douceur. Ses yeux gardent leur belle couleur jaune mais perdent tout leur éclat, le loup est rentré dans le rang.

Lecture à deux niveaux : celle des petits qui assistent au changement (bénéfique ?) d’attitude chez ce loup et celle des plus grands qui y verront sans doute le symbole de la mise dans les normes des gens quelque peu marginaux. Avec les illustrations de Sacha Poliakova révélatrices d’une certaine nostalgie. On a beau dire ce qu’on veut, le loup est peut-être devenu plus gentil mais il est bien mieux dans le monde sauvage.
Et Sacha Poliakova déborde d'une imagination très agréable.
« Quand j'étais loup... » 6 étoiles

« Ce loup nous rend fou, il faut s’en débarrasser! »

Un loup nous raconte comment on l’a transformé pour vivre mieux dans la société.

Un album tout en poésie, métaphores et mélancolie, avec des dessins stylisés. Plusieurs niveaux de lecture, mais plutôt triste comme histoire finalement.

Nance - - - ans - 4 août 2011