Le Paris de Malraux
de Jean-René Bourrel

critiqué par Veneziano, le 22 novembre 2017
(Paris - 46 ans)


La note:  étoiles
La ville-phare d'une vie
André Malraux n'a pas toujours vécu à Paris, vu qu'il a passé une partie de son existence en Extrême-Orient et qu'il est mort à Verrières-le-Buisson, mais cette ville s'est imposée à lui, avant qu'il ait contribué à la façonner. Militant anti-colonialiste, très conservateur, puis communiste, puis baron du Gaullisme, toujours fervent, il est arrivé à la capitale pour militer, faire connaître ses idées, ses écrits, un peu aussi sa propre personne. Une grande maison l'édite, il gagne une aura culturelle et intellectuelle internationale, il milita pour l'intervention française en faveur des Républicains espagnols, lors de la Seconde guerre, puis s'engage dans la Résistance. Il revient à Paris à la Libération, ce qui permet d'asseoir sa stature d'intellectuel qui l'impose à De Gaulle comme ministre.
A ce poste, il mène sa fameuse politique de rénovation des monuments historiques, et réaménage Paris, en accord avec De Gaulle et Pompidou, vers la voie d'une modernité décapotante, parfois contestable en sa forme architecturale, avec Les Halles, le quartier de la Gare Montparnasse et son centre commercial notamment.
L'homme et la ville deviennent presque interdépendants. Ce petit livre montre à quel point, en exposant ces allers-retours, cette attirance et cette gestion patrimonial. Il est instructif et intéressant, bien que j'eusse préféré que ses quartiers-fétiches fussent plus présentés.