Quatre de perdues
de Stuart Palmer

critiqué par Féline, le 15 mai 2004
(Binche - 45 ans)


La note:  étoiles
Un policier américain à la sauce anglaise
Stuart Palmer est américain et le créateur d'une détective loufoque que n'auraient pas renié les écrivains policiers britanniques de l'entre deux guerres.

A l'époque où sévissait la grande Agatha Christie, le romancier a eu l'idée d'écrire un roman de détection sur le modèle anglais mais en l'agrémentant d'ingrédients typiquement américains. Loin du brouillard londonien et des manoirs anglais, nous sommes dans l'effervescence de la ville de New-York.

Miss Hildegarde Withers, institutrice à la retraite, décide d'aider son ami Piper, enquêteur à la brigade criminelle. Mais cette vieille dame excentrique n'entend pas rester chez elle à tricoter mais préfère agir, mettant son ami dans l'embarras, davantage qu'en lui apportant son aide.

S'inquiétant de ne pas recevoir de carte de Noël de son ancienne voisine, qui n'avait jamais failli à la tradition, Hildegarde mène sa petite enquête. Elle découvre que son amie, après avoir gagné une importante somme d'argent, a mené la grande vie à l'hôtel Grandee, luxueuse résidence New-Yorkaise, avant de s'évaporer dans la nature. Mais elle ne semble pas être la seule. Quatre autres dames ont vraisemblablement subi le même sort. Il n'en faut pas plus à la détective amateur pour se mettre dans la peau d'une richissime femme seule et de débarquer à l'hôtel Grandee; aidée dans son entreprise par la jeune et délurée nièce de son amie. Elles nous entraîneront alors dans des aventures aussi drôles que dangereuses.

La touche américaine de Stuart Palmer donne à ce roman de facture classique un cachet particulier. L'originalité réside principalement dans le dynamisme et la modernité de l'héroïne, le décor américain, les particularités de sa société d'après guerre et de sa police locale, loin d'être aussi guindée que Scotland Yard. Une lecture agréable et divertissante.