La cour des miracles
de Michel Onfray

critiqué par Colen8, le 19 novembre 2017
( - 82 ans)


La note:  étoiles
Président du Système
Récréatif et mordant dans un style pamphlétaire, à un an de distance de la campagne présidentielle, ce journal au fil des jours entre juillet 2016 et mai 2017 est de nature à alimenter sans modération caricaturistes et humoristes politiques. Michel Onfray ne se prive pas de tailler des costards à la parade des candidats, ceux qui l’ont été, ceux qui auraient bien voulu l’être, toujours prêts autant les uns que les autres à se précipiter sur les plateaux télé, dans des débats de primaires ou non, dont ne ressortent à son avis que leur soumission unanime aux directives bruxelloises acquises aux lois du marché. C’est à qui se haussera le col plus que les autres pour servir la bouillie la plus insipide à des électeurs désabusés après trois décennies de régression libérale. Il leur attribue tous les qualificatifs possibles, souvent féroces : Pinocchio, Robespierre-le-petit, Trump en jupon, petit garçon entouré de courtisans, l’homme droit dans ses bottes qui n’avait pas de bottes, Judas de la classe ouvrière, désagrégé de philo, Brutus 1er et Brutus 2, Wotan le musclé, la couleuvre. Au final la victoire est revenue à un candidat du Système, élémentaire…
La course aux intérêts personnels 6 étoiles

Un regard critique sur tous les acteurs de la sphère politique actuelle.
A travers des chapitres courts, l'auteur démonte toute les stratégies électoralistes et intéressées de l'ensemble des acteurs de la période pré élection présidentielle. Il démonte les rouages de cette machine dans laquelle l'intérêt pour la nation et surtout pour les électeurs n'a que pour but de se faire élire. Aucun humanisme, aucune conviction politique, encore moins de souci d'améliorer la situation du pays et de sa population, juste la défense d'intérêts personnels ou de caste.
Un livre extrêmement réaliste et par conséquent profondément pessimiste, où quelques bouées d'humour parsemées de-ci de-là au fil de chapitres courts permettent de surnager.

Mimi62 - Plaisance-du-Touch (31) - 71 ans - 7 mars 2020