Femmes hors normes
de Barbara Polla

critiqué par Colen8, le 17 novembre 2017
( - 82 ans)


La note:  étoiles
Eloge de l’a(n)archie
Sous couvert de parcours hors norme Barbara Polla nous parle de sa propre expérience, beaucoup, de quelques femmes dont elle s’est sentie proche, souvent créatrices ou artistes, accessoirement. Elle-même est Suisse née à Berne, a été médecin hospitalier puis chercheur en France, est devenue élue politique, galeriste à Genève, tout en ayant élevé quatre filles. Son credo consiste à sortir des sentiers battus, s’affranchir des codes imposés par le capitalisme de marché, s’émanciper des normes sociales et parvenir à ce qu’elle appelle l’autonormie. Elle invite en définitive toutes les femmes à « être soi » pour se sentir joyeuses, pleines d’énergie, suffisamment fortes pour résister aux modèles qu’on veut leur imposer au mépris de leurs désirs intimes d’êtres humains. .
Plusieurs exemples de femmes hors normes sont évoqués brièvement avant ou après la grande Olympe de Gouges, telles les peintres Artemisia Gentileshi l’italienne et Séraphine de Senlis la française, la portraitiste photographe Imogen Cunningham, la grande voyageuse Alexandra David-Neel, Ornella Vorpsi dessinatrice albanaise de naissance et française de cœur, Jocelyne Saab impliquée dans la lutte contre l’excision mutilante des petites filles, Ada sa propre fille, Leila Alaoui la jeune photographe franco-marocaine décédée en 2016 lors d'une mission au Burkina Faso. Si, écrivant dans un style journalistique enlevé Barbara Polla se lit sans déplaisir, ça n’exclut pas le sentiment qu’elle enfonce les portes ouvertes du féminisme.