Privée
de Véronique Olmi

critiqué par Clarabel, le 10 mai 2004
( - 48 ans)


La note:  étoiles
Quand le manque est là ...
Véronique Olmi s'essaie aux nouvelles : avec "Privée" elle prend la plume d'une délicatesse un peu bancale. Onze nouvelles au goût acide et aux tonalités grinçantes, presque dérisoires.
Résolument implacable, l'auteur raconte les vies de gens ordinaires: la banalité d'un trajet en métro, l'isolement des vieux hospitalisés et qui perdent la tête, l'ironie du sort d'une employée prête à être licenciée, un tour de manège sous les aboiements du père envers sa femme, la fatalité d'un trajet en voiture... Bref, Véronique Olmi n'épargne personne ni son style d'écriture. Et à vouloir être trop incisif, ce recueil manque de sensibilité et d'émotion. Le ton nous effleure, mais ne nous touche pas. Dommage. Véronique Olmi est un auteur percutant, mais "Privée" ne nous offre pas la plénitude de ses romans. La nouvelle est un exercice frustant, "Privée" nous prive justement d'une totale et complète satisfaction. Bon point pour l'écriture qui demeure limpide et égale à elle-même.