Stille nacht
de Gérard Adam

critiqué par Ddh, le 19 septembre 2017
(Mouscron - 82 ans)


La note:  étoiles
Un Noël pas comme les autres
Stille nacht, un chant incontournable de Noël et qui se décline dans plusieurs langues..., une émotion pour divers peuples.
Médecin militaire de profession, Gérard Adam se retrouve ainsi au Zaïre et en Bosnie. Ce qui est une source d'inspiration pour ses romans et nouvelles. En 2013, il obtient le Prix Emma Martin décerné par l'Association des écrivains belges de langue française pour un recueil de nouvelles, De l'existence de dieu(x) dans le tram 56. Gérard Adam dirige actuellement les éditions M.E.O.
Yvan Jankovic, proche de septante ans, ressasse, à quelques jours de la fête de Noël, ce qu'a été sa vie. Une vie particulière ; ses parents, mère italienne et père croate (Oustachis?), se sont enfuis à la fin de la guerre 40 et se retrouvent en Belgique dans les charbonnages. La jeunesse d'Yvan n'est pas à envier : bon élève, il se retrouve dans une école catholique emprunte de bourgeoisie ; rien à voir avec le milieu familial particulièrement pauvre. Son père décède trop tôt, victime de la silicose tellement fréquente dans les mines. Jeune universitaire prometteur, il se prend une claque au sens propre comme au figuré et se retrouve dans une agence bancaire.
Le lecteur prend un réel plaisir avec ce roman : l'intérêt pour la période soixante-huitarde, une promesse d'un renouveau galvaudé dans les faits, un regard sans concession sur ce monde qui bouge, mais pas nécessairement dans le bon sens.