Manifeste d'une jeunesse trahie
de Thomas Golovodas, Mathias Thépot

critiqué par Colen8, le 12 juillet 2017
( - 82 ans)


La note:  étoiles
Il serait temps qu’elle s’engage
Publié pendant la récente période électorale, cet essai est un appel à la mobilisation des jeunes adultes dont les deux-tiers ont la désolante habitude de boycotter les élections pendant qu’une bonne partie des autres n’a pas de scrupule à voter pour les extrêmes. L’explication des auteurs est à trouver dans les dérives dénoncées depuis belle lurette du système néolibéral dont la puissance en matière de lobbying et de propagande réunit plus de pouvoir que les instances politiques et finit par assujettir les citoyens à une passivité délétère. Les valeurs démocratiques et humanistes reculent, chez nous autant ou plus qu’ailleurs, au profit d’une fausse idée du bonheur relayée par la course à l’argent, par l’hyper-consommation notamment dans des divertissements plus futiles et abrutissants les uns que les autres, par l’addiction aux technologies connectées au détriment des échanges réels. Le manifeste relève d’un cahier de doléances sur nombre de dysfonctionnements concernant par exemple l’éducation ou la fiscalité au détriment de l’égalité des chances, de la solidarité et du bien-être collectif. Il existe pourtant une autre voie porteuse de progrès, l’économie sociale et solidaire (ESS) à même de combiner rentabilité, productivité et partage des bénéfices. Par contre, ne nous laissons pas embarquer dans les fausses promesses de la Netéconomie (internet) plus propice à accaparer les richesses qu’à créer davantage d’emplois qu’elle n’en détruit.