Laëtitia ou la fin des hommes de Ivan Jablonka

Laëtitia ou la fin des hommes de Ivan Jablonka

Catégorie(s) : Littérature => Francophone

Critiqué par Michel38, le 9 mai 2017 (Inscrit le 9 mai 2017, 65 ans)
La note : 6 étoiles
Moyenne des notes : 6 étoiles (basée sur 3 avis)
Cote pondérée : 4 étoiles (48 924ème position).
Visites : 2 108 

D’un réalisme « cru », difficilement supportable…

Maltraitée dès sa plus jeune enfance, issue d’un « milieu » défavorisée, Laetitia se fait enlever, poignarder, étrangler et dépecer… Un meurtre qui a fait la une des journaux pendant plusieurs mois, qui a précipité des milliers de magistrats dans la rue suite à l’intervention du Chef de l’Etat de l’époque, Nicolas Sarkozy ! Une histoire vraie, terrifiante, admirablement racontée par Ivan Jablonka.
A ne pas mettre entre toutes les mains. D’un réalisme « cru », difficilement supportable…

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Les éditions

  • Laëtitia ou La fin des hommes [Texte imprimé] Ivan Jablonka
    de Jablonka, Ivan
    Seuil / La Librairie du XXIe siècle
    ISBN : 9782021291209 ; EUR 21,00 ; 25/08/2016 ; 400 p. ; Broché
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Très redondant

5 étoiles

Critique de Badzu (versailles, Inscrite le 6 novembre 2005, 48 ans) - 9 avril 2018

Pour ma part j'ai trouvé ce livre long avec beaucoup beaucoup de redites, on se coltine la chronologie des faits un nombre incalculable de fois, sous tous les angles, ce que je n'ai pas trouvé indispensable. Des détails sont donnés concernant les différents organes de la justice et les métiers afférents, c'est plutôt intéressant.

Par contre je ne vois pas encore en quoi cela rend de la dignité à cette jeune fille de savoir qu'elle passait son temps à regarder la télé (jusqu'à10h certains jours) ou à pianoter sur facebook en écrivant avec une orthographe digne d'un élève de CE1. Il y a un côté voyeur de la misère sociale et culturelle.

je ne vois pas en quoi cela rend de la dignité à Laetitia de s’appesantir sur les détails de la découpe du corps, de l'étang aux eaux vaseuses dans lequel elle a été repêchée. Le fait divers est étalé dans toute son horreur. La aussi il y a une sorte de voyeurisme.


La fin n'en finit plus de dégouliner de manière assez mièvre sur cette pauvre jeune fille. L'auteur en fait trop pour ma part.

Ce n'est pas un mauvais livre mais un bon quart en moins lui aurait permis de moins se délayer.


Laëtitia

8 étoiles

Critique de Ardeo (Flémalle, Inscrit le 29 juin 2012, 76 ans) - 6 janvier 2018

« Laëtitia » est un livre qui n’est pas un roman mais est-il vraiment un essai ? La question étant posée, je dois dire que durant 100 pages, je me suis ennuyé et je me suis demandé si j’allais continuer la lecture, poursuivre cette description détaillée d’un meurtre sordide, écœurant qui eut lieu en janvier 2011 dans la région de Pornic en Loire-Atlantique. La multitude de détails en tout genre, la relation quasi « minute par minute » du crime et en parallèle, l’enquête, les procès, l’enfance et l’adolescence de Laëtitia et de sa sœur Jessica étaient vraiment éprouvants.

Puis, je me suis « accroché » et j’ai découvert une œuvre majeure (néanmoins avec des hauts et des bas) écrite par un historien d’une manière scientifique, journalistique parfois et qui finalement s’est révélée pathétique, utile et profondément humaine. En écrivant cet essai, le but de I. Jablonka était de rendre compte de tout ce qui a fait qu’une histoire de meurtre sexuel et crapuleux passe du stade de « fait divers » à celui de « fait de société » représentatif de notre début de XXIe siècle en France. Je cite dans un certain désordre : une région sinistrée parmi d’autres, des familles éclatées, des petits délinquants pouvant devenir des bandits ou des crapules, des enfants ballottés entre parents dépourvus de qualité et nouveaux parents de famille d’accueil, des tribunaux, de l’assistance sociale, une enquête délicate, la Justice, des rebondissements encore plus sordides que les premiers relatés, l’intervention maladroite et malencontreuse du président Sarkozy, la presse et son rôle, ses valeurs et ses errements, des marches blanches, les gens … Certains moments sont sublimes et donnent des pincements au cœur ou la rage au ventre !
Le but de Jablonka était aussi que l’esprit de cette Laëtitia plus jamais anonyme continue à vivre bien que son corps ait été décimé. Je crois que ce but est atteint : Laëtitia, Jessica, Meilhon, Patron, Perrais, Mme de Oliveira, Renaud Clément, Alexandra Turcat, Sylvie Larcher, Ivan Jablonka… Laëtitia.

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