Petit Larousse des huiles essentielles
de Thierry Folliard

critiqué par Colen8, le 19 avril 2017
( - 82 ans)


La note: étoiles
Trésors de la nature
Croire aux vertus des huiles essentielles extraites des centaines de plantes dites aromatiques c’est bien, elles en regorgent. De là à les classer dans la catégorie des médecines douces serait une erreur. L’aromathérapie (thérapie par les huiles essentielles) relève d’une médecine alternative certes, mais puissante au point d’avoir besoin de pratique et de connaissances pour l’utiliser à bon escient. Systématiquement déconseillée en cas de grossesse comme d’allaitement, à éviter pour les jeunes enfants, il est impératif d’être informé de ses précautions d’emploi et contre-indications. Certaines HE (huiles essentielles) sont photo-sensibilisantes, allergisantes voire toxiques à des doses hors cadre strict d’utilisation. Pour chacune des 160 plantes en entrées, le dictionnaire en recense les origines, les vertus, les conseils d’utilisation, les modes de production et reproduit les principales en photos dans une présentation luxueuse et claire. Il y a ensuite autant d’entrées pour les maux qu’elles adressent avec les recettes correspondantes. C’est en ce sens qu’avoir sous la main un tel ouvrage de référence complété par un index, une bibliographie et des sites internet est non seulement utile mais nécessaire.
Les propriétés des HE dérivent du CT (chémotype) désignant la composition en molécules actives (1). On les classe par catégorie avec de multiples combinaisons possibles entre catégories : les terpènes et dérivés, les composés phénoliques et autres dérivés coumarines, les aldéhydes, les acides organiques, les esters. Les HE sont obtenues principalement par distillation à la vapeur ou par pressage à froid. Souvent associées à des huiles végétales destinées à en adoucir les effets, elles ont un spectre d’utilisation excessivement large. C’est ainsi qu’elles peuvent renforcer l’immunité, améliorer la circulation, la digestion, soigner les infections respiratoires, calmer la douleur et l’inflammation, traiter les infections virales ou bactériennes, agir sur le système nerveux tantôt comme sédatif tantôt comme stimulant, équilibrer le cholestérol, la tension artérielle, améliorer les problèmes de peau. On l’a compris, tout en réglant efficacement nombre de misères du quotidien, parfois sous contrôle médical dans les cas d’affections plus graves, l’aromathérapie ne s’improvise pas.
(1) Une seule plante peut contenir plusieurs centaines de molécules différentes, d’où la complexité