J’ai bien aimé ce sixième tome des aventures de Charlotte et Thomas Pitt. Dans cette histoire, l’inspecteur Pitt est aux prises avec un jeune subordonné ambitieux répondant au nom de Gillivray, qui n’hésitera pas à suborner un témoin afin de plaire au commissaire divisionnaire Dudley Athelstan afin de faciliter son avancement.
Les premières pages du roman entraînent le lecteur au cœur des égouts de Londres où le cadavre d’un jeune homme de la haute société est découvert. Le corps de Arthur Waybourne est entièrement nu et ses vêtements demeurent introuvables. Curieusement, l’autopsie révèle que le jeune homme a les poumons remplis d’eau légèrement savonneuse et a probablement été noyé dans son bain. De plus, il était atteint de syphilis et avait été violé à plusieurs reprises. Comment un jeune homme appartenant à un milieu si protégé a-t-il pu finir sa vie d’une façon aussi sordide ? L’enquête de l’inspecteur Pitt sera passionnante. Bien sûr, comme toujours, il sera aidé par sa femme Charlotte qui réussira à s’introduire au cœur de l’entourage de Arthur Waybourne afin d’y recueillir de précieux indices et témoignages qui seront d’une grande utilité afin de démasquer le coupable.
Un tome particulièrement bien construit avec une intrigue palpitante que j’ai lu d’une traite. Encore une fois, Anne Perry m’a séduite avec ses descriptions des conditions de vie effroyables des pauvres et des indigents de Londres dont plusieurs doivent se prostituer afin d’arriver à survivre dans ce milieu impitoyable. L’écart entre les riches et les pauvres était consternant à cette époque et Anne Perry nous le décrit admirablement. L’inspecteur Pitt n’est pas relégué dans l’ombre comme dans plusieurs autres tomes mais il tient la vedette et risque même sa carrière afin d’éviter la pendaison à M. Jerome, le précepteur d’Arthur Waybourne, principal suspect dans l’affaire.
Je dirais que c’est un des meilleurs que j’ai lu de cette auteure talentueuse.
Dirlandaise - Québec - 69 ans - 20 mai 2006 |