Les Aventures de la mort et de Lao Tseu : Pas de quartier !
de François Boucq

critiqué par Jules, le 15 février 2001
(Bruxelles - 79 ans)


La note:  étoiles
Colossal !
Ah !… Quel bon achat j’ai fait là !. Je devais être particulièrement inspiré quand j’ai mis la main sur cette BD !… Un régal !… Un festin !...
La Mort est accompagnée de son fidèle cochon, pour le moins rondelet, qui s'appelle Lao-Tseu. Elle est un squelette, affublée d'un drap blanc et équipée de sa longue faux.
Cette BD est composée de quelques histoires plus ou moins courtes, mais ô combien savoureuses. C'est du Louis-Ferdinand (Céline), du Rabelais, du Villon !. Que j’ai rit !.
Première histoire, La Mort frappe à une porte. Elle a déjà envoyé le faire-part à la petite vieille qui s'est débinée. Pas question de la rater cette fois-ci !. Pas de chance, la petite vieille est au marché, dit une de ses copines, mais elle a laissé un message, elle rentrera ce soir ! La Mort revient, par nuit noire, et ne voit aucune lumière… Elle entre…et soudain tout s’allume, des cris retentissent, un gâteau est sur la table, entourée de quatre petites vieilles. La joie !… Elles ont préparé une fête pour l'anniversaire de La Mort. Champagne, cadeaux et tutti-quanti !. Suite dans la BD.
Lao-Tseu ne dit jamais rien, sauf ses couinements de cochon, mais attention !. c’est un cochon philosophe, d’où son nom. Il ne fait que lire et cela énerve La Mort. Elle lui achète une BD « cochonne » mais le regard de Lao-Tseu se tourne irrésistiblement vers son livre. Elle râle, le houspille, lui botte le cul, lui fait mettre des pompes d’hommes et l’emmène au bordel pour le faire dépuceler !. Colossal, le bordel !… Son nom ?. « A la bonne chair – Eros Center ».
Et la finale, plié que j’étais ! A en secouer mon matelas !. Quant à « Ecce Homo », irrésistible !… Dieu crée la lumière, les eaux se séparent pour laisser apparaître les terres, les mers se remplissent de poissons, les animaux terrestres sont là… Il ne manque plus que l'Homme pour contempler ce bel ouvrage. Il le crée à Son Image !… Un être superbe, digne, grand.
À propos d’image, la suivante, c’est La Mort, bourrée comme un âne dans un bistrot, accrochée au zinc pour ne pas tomber. Ahurie, déboussolée, elle contemple la création de l’homme, pendant que Dieu se reposait : il a créé « l’énergumène » !. La salle en est pleine, d’énergumènes !… Et le bistro qui s’appelle « Café De L’Univers » !… La suite à l’écran…
Le « Grand Salon Du Prêt A Porter Funéraire » vaut aussi la visite !. Ah !. Ruez-vous sur cette BD à en « crever » de rire !. On a de ces expressions !…