Une nouvelle fois je suis séduit par cet écrivain avec son « Humeur noire à Venise », car ici il décrit d’une part avec soin cette si belle ville natale de Vivaldi et puis fait mener de front deux enquêtes à son jeune commissaire si réceptif aux belles femmes… Déconnecté de son milieu parisien notre jeune policier sera quelque peu rabroué tout au long de cette enquête où il aura au moins la satisfaction de retrouver son père… subissant ici un coup de cafard aussi agressive qu’une Arachide…
Extrait :
Amarilli eut un sourire indulgent.
-Et moi de cette stupéfiante conservation.
-Notre vie ressemble à nos marivaudages de France ou à la comédie de l’art de votre pays. J’aime la comédie dell’arte, ses bouffonneries et ses improvisations. Notre quotidien est le canevas à partir duquel on brode et on improvise la suite à donner.
-Et nos songes, l’étoffe dont on fait les rêves… Le moine hocha la tête et elles leur ajoutent tous nos désirs inassouvis, nos angoisses, les plus secrètes, celle-là même que nous taisons à nous-mêmes.
Amarilli porta la main à sa gorge comme si une main glacée venait de l’enserrer.
A savourer, comme un saucisson brioché, Lyonnais.
Pierrot - Villeurbanne - 73 ans - 29 janvier 2017 |