Nelson - tome 17 - Cancre intergalactique
de Christophe Bertschy

critiqué par Septularisen, le 28 janvier 2017
(Luxembourg - 56 ans)


La note:  étoiles
DIABLOTIN SPATIAL!...
Pourquoi Julie ne s’étonne pas de découvrir dans une radiographie du ventre de Floyd un stylo, trois trombones, deux cuillères à café, un bouton de culotte et une bougie de scooter? (1) Pourquoi Nelson demande-t-il à Julie quelle est sa praline favorite? (2) Ou bien encore pourquoi Kevin ne peut-il pas venir répondre aux réclamations d’un client mécontent? (3).

Comme à chaque nouvelle aventure annuelle de notre diablotin préféré, il y a dans celle-ci plusieurs fils rouge. Tout d'abord, Nelson voit l'un de ses vieux rêves devenir réalité: rencontrer des extraterrestres! Mais, contrairement à ce qu'il espère il ne ressemblent pas du tout à Goldorak!
Amené à bord du vaisseau spatial, son comportement irresponsable (mais très habituel chez lui...) provoque vite la colère des visiteurs venus de l'espace, qui décident de l'expulser de leur vaisseau, et par la même de se chercher un nouveau "terrestre" a enlever... Floyd!..
Erreur fatale! Enfin, pour... Eux, bien sûr!
Au passage, on découvre enfin l'origine des fameux "agroglyphes", ces mystérieux cercles qui représentent des motifs, et qui apparaissent dans les champs de culture de céréales...

Mais, c’est surtout la fin de l’album qui est animée. Suite au renvoi de Julie (devinez à cause de qui?...), de son emploi de bureau, celle-ci se retrouve vendeuse dans une boutique multimédia.
Tout irait bien dans le meilleur des mondes si… S’il n’y avait Nelson qui en voyant un personnage de petite taille, à la longue mèche blonde qui lui recouvre les yeux et plutôt boutonneux, le prend pour la mascotte de la boutique.
Pas de chance, c’est Kevin, le chef du rayon électronique et accessoirement nouveau chef de Julie! Celui-ci n’aime rien de plus que vendre des appareils à la durée de vie ultra limitée, passer sa journée à tester des jeux vidéo dans l’arrière-boutique, et le soir venu s’exercer au maniement du nunchaku.
Inutile de dire que la rencontre entre ces deux-là tourne très vite à l'affrontement catastrophique!...

Si dans ce nouvel album du Lausannois Christophe BERTSCHY on retrouvera donc Nelson au sommet de sa forme, on découvrira surtout quelques nouveaux personnages qui renouvellent l'univers de cette BD, les extraterrestres (image de couverture), Kevin le manager de la boutique d'électronique, accompagnés bien sûr de tous ceux a qui Nelson ne pense qu'a «pourrir» la vie : Julie, Floyd le labrador, ainsi que les autres habitués des gags désopilants de Nelson : le Père Noël, ses lutins, Stupidon, le patron de Julie, Spoutnik et Frolo (les deux chiens amis de Floyd), Linda l’assistante du patron, Hubert le collègue de Julie,…

Attention, ceci n’est pas une BD à lire le soir tard sous votre couette quand votre partenaire dort déjà, vous risquez de le réveiller par l’intensité sonore de fous rires quand vous la lisez ! Croyez-moi sur parole, j’en ai fait l’expérience!...

(1) Parce que celle-ci est à la recherche de ses clé d’appartement Pg. 14 ; (2) Parce que c’est la seule qu’il ne va pas manger de la boîte de 24 Pg. 14 ; (3) Parce que selon les propres dires de Nelson, il s’est : «fracassé la tronche avec son propre nunchaku» ! Pg 33.

Rappelons que le personnage de «Nelson» ayant été créé en 2001, pour paraître dans les journaux, ses gags se composent toujours de strips de une à quatre cases, ponctués par un gag (même si parfois le gag se poursuit sur deux strips). Il n’y a donc pas lieu ici, de parler des découpages. Les dessins et couleurs sont aussi «secondaires», l’accent est surtout mis sur le scénario et le gag en lui-même! Les dessins et les couleurs sont entièrement réalisés de manière électronique, à l’ordinateur, en utilisant la technique dite du «dessin vectoriel». Les «aficionados» de la grande BD réalisée manuellement s’abstiendront donc de lire «Nelson», au risque d’être très déçus!