La fiancée aux mains de glace
de Georges Simenon

critiqué par Pierrot, le 30 novembre 2016
(Villeurbanne - 72 ans)


La note:  étoiles
Ouvrir l’œil sur une paire de jumelles russes.
Extrait de l’épilogue du livre :
« Lorsque j’écrivais des romans populaires, les derniers temps, j’avais commencé à dessiner un personnage nommé Jarry qui me séduisait particulièrement. Sa seule ambition était de vivre un certains nombre de vies. Parisien raffiné à Paris, pêcheur en sabots en Bretagne, paysan ici, petit bourgeois là…Et puis Maigret est venu qui l’a supplanté et je m’aperçois que Maigret est une transposition de Jarry, lui aussi vit un grand nombre de vies. Mais c’est la vie des autres à qui, pendant un moment, il se substitue. »
Par ces quelques lignes, Simenon donne à Quentin Ritzen* la clé des son univers romanesque… et la clé de sa propre personnalité… Yves Jarry n’est que l’un des dix-huit personnages à travers lesquels Simenon cherchait à tâtons celui de Maigret…

Des quatre romans lus avec ce personnage, « La fiancée aux mains de glace » est pour moi le plus attachant, car il qui permet à notre héros, de croiser le destin d’une femme, ayant si j’ose dire, la même difficulté à s’attacher à quelqu’un …
Pas mal !