La nuit n'est jamais complète
de Niko Tackian

critiqué par RayUnion, le 28 octobre 2016
( - 65 ans)


La note:  étoiles
Une ambiance à faire frémir
Jimmy et sa fille Arielle roulent vers une destination inconnue au milieu d’un paysage sauvage et chaotique. Leur progression est stoppée par un drôle de policier au profil de condor qui leur interdit de continuer sous prétexte qu’un effondrement s’est produit sur la route. Trois autres hommes ont été arrêtés là, comme eux. Bloqués à cet endroit, ils vont devoir y passer la nuit. Le lendemain le policier a disparu mais des phénomènes étranges se sont produits : tous ont dormi anormalement longtemps, les batteries des voitures se sont déchargées, les voitures sont inutilisables. Obligés de continuer à pied, ils atteignent une ancienne mine de charbon abandonnée. L’endroit n’est pas rassurant : dans la plaine environnante on entend des hurlements, des murmures montent de la mine et dans une maison dont les murs sont recouverts de dessins de papillons noirs, ils font une découverte terrible. Les naufragés du désert vont tenter de s’organiser et de survivre dans ce lieu hanté et maléfique.
Quelle ambiance ! 9 étoiles

Ce deuxième roman de Niko Tackian apparaît comme original, avec une révélation finale à laquelle l’on ne s’attend pas du tout mais qui dans le fond tient la route. D’ailleurs peut-être en décevra-t-elle certains.

Il faut reconnaître que l’auteur sait ménager son suspense, et bien malin celui ou celle qui aura pressenti ce dénouement.

Le point fort de l’œuvre est sans conteste l’ambiance. Lugubre, mystérieuse et inquiétante, elle installe un climat de peur avec une tension omniprésente propice au déclenchement d’une immense violence.

Un homme et sa fille roulent sur une route traversant un désert de roches, de cailloux et de poussières. La chaleur est suffocante, le soleil de plomb. C’est dans cet univers qu’un barrage policier apparaît et que trois voitures sont déjà stoppées. La raison de cet arrêt s’explique par la présence d’une faille apparue subitement un peu plus loin et ayant fait disparaître la route. Le lendemain le policier n’est plus là, laissant nos cinq personnages livrés à eux-mêmes.

Thriller pour le moins percutant, rythmé et assez addictif, l’auteur nous plonge avec plaisir dans cet univers de chaos et de peur.

Ayor - - 51 ans - 7 octobre 2018