Dispersez-vous, ralliez-vous !
de Philippe Djian

critiqué par Sundernono, le 12 novembre 2025
(Nice - 42 ans)


La note:  étoiles
Pas le meilleur des P. Djian, loin de là
Quatrième de couverture : « Tout commence alors que Myriam est encore adolescente. Extrêmement introvertie, elle vit chez son père qui l'a élevée seul. La mort de leur voisine fait débarquer dans le quartier un homme d'une quarantaine d'années, Yann, qui très vite devient son premier amant. Peu après, les voici mariés et Myriam se libère de ses inhibitions de jeune fille. Elle accouche d'une petite Caroline, sans éprouver aucun sentiment maternel. Et quand son frère et sa mère réapparaissent dans sa vie pour se disputer l'héritage paternel, Myriam tranche la question en incendiant la maison de son enfance. Drogue, amants, maîtresses, confusion des sentiments. Ce roman, chronique d'une émancipation borderline, raconte une vie hors des codes, entièrement construite à la faveur de rencontres. On croit tout savoir de Myriam, mais peut-être nous a-t-on caché l'essentiel ? »

Lecteur assidu du grand romancier français qu’est Philippe Djian, c’est avec une certaine attente que je me suis plongé dans ce roman qui attendait sagement depuis quelques temps sur la pile de livres à lire.
J’avais lu ici et là quelques critiques de lecteurs plutôt pessimistes quant au ressenti de ce Dispersez-vous, ralliez-vous ! et je dois avouer que j'aurais aimé les contredire, P. Djian étant un auteur que j'apprécie particulièrement mais que dire devant les manques criant de cette fiction dénuée de toute humanité, de sentiments et surtout d'un fil conducteur.

Djian nous livre le quotidien de Myriam, une femme étrange, une sorte de poupée dénuée de volonté qui se laisse conduire par la vie au gré des courants. Et pour Myriam, la vie ne sera pas un long fleuve tranquille. C’est le moins que l’on puisse dire.
Quant à l’histoire et les autres personnages, vite lue, rapidement oubliés. Il est vrai que cela arrive parfois avec certains de ses romans mais l’ensemble se retrouve sublimé par le style si propre à cet écrivain. Ce coup-ci, tel ne fut pas mon sentiment.

C’est un roman d'une grande froideur que nous livre P. Djian. Une lecture quelconque, une déception. Dommage.