Le coeur de l'ombre
de Marco D'Amico, Roberto Ricci (Dessin), Laura Iorio (Scénario et dessin)

critiqué par Pucksimberg, le 16 mai 2016
(Toulon - 44 ans)


La note:  étoiles
Plongée dans les peurs de Luc
Luc est poltron, il a peur du noir, peur des animaux, peur d'autrui. C'est un garçon qui a été surprotégé et qui semble incapable de se raisonner cédant rapidement à la peur. Sa grand-mère lui chante souvent une comptine sur l'uomo nero qui enlève les enfants. Sa soeur Claire a déjà disparu il y a quelque temps. Il vit donc dans l'inquiétude de ce rapt. La nuit, il voit cet uomo nero entrer dans sa chambre et s'approcher de lui. Un beau soir, il se voit transporté dans le monde de cet uomo nero, au pays des ombres, où se matérialisent les peurs humaines.Il n'a qu'une seule envie retrouver sa famille et fuir cet univers cauchemardesque où se côtoient chamans et créatures monstrueuses, dignes des meilleurs fils de Tim Burton.

Le scénario n'est pas particulièrement original et l'on arrive assez vite à imaginer la suite de la bande dessinée. Le dessin est, en revanche, soigné et accrocheur. Les couleurs sont agréables et le contraste entre les couleurs sombres et les couleurs lumineuses permet de souligner ce tiraillement entre le monde des ombres et le monde des hommes.

Il y a des bandes dessinées dont le texte est pauvrissime, ici ce n'est pas le cas. Les artistes prennent le temps de nous plonger dans cet univers foisonnant avec des dialogues vifs. Ce texte s'apparentera à une fable à la fin de la bande dessinée quand on découvrira ce qui est à l'origine des peurs d'aujourd'hui.

Cette bande dessinée se lit avec plaisir. Les dessins sont vraiment réussis et sont le point fort de cette bande dessinée.